D’après le journal « The Times », l’ancien Premier ministre britannique, Boris Johnson, aurait inclus son père dans une liste de personnalités à anoblir avant de démissionner de son poste.
Les Premiers ministres britanniques ont le droit d’établir une « liste des honneurs » lorsqu’ils quittent leur poste, un moyen de favoriser un anoblissement par la suite. Au Royaume-Uni, l’anoblissement est honorifique et ne donne accès, pour la personne désormais « noble », qu’à la possibilité d’utiliser le titre « Sir ».
Cette nomination, révélée par le journal britannique The Times, est venue reposer la question du népotisme dont Boris Johnson a déjà été accusé par le passé. En juillet 2020, il avait ainsi accordé à son frère, Jo Johnson, un statut de « paire du Royaume-Uni », lui permettant de siéger à la Chambre des Lords, l’une des deux chambres parlementaires britanniques.
Autre aspect polémique de la nomination de Stanley Johnson : le père de l’ancien Premier ministre est visé par des accusations d’agressions sexuelles depuis 2021. La députée britannique conservatrice Caroline Nokes et la journaliste politique Ailbhe Rea l’accusent en effet de les avoir touchées de façon inappropriée lors de conférences du Parti conservateur en 2003 et 2019. Stanley Johnson affirme n’avoir aucun souvenir de Caroline Nokes, aujourd’hui présidente de la commission pour l’égalité entre les femmes et les hommes de la Chambre des Communes. Il n’avait pas commenté l’accusation de la journaliste.
Le père de Boris Johnson, 82 ans, a été membre du Parti conservateur et député européen. Il est également l’auteur de plusieurs romans et essais.
The Times remarque par ailleurs que la liste d’anoblissement établie par Boris Johnson comporte environ 100 noms et qu’elle est de ce fait « bien plus longue » que celle de ses prédécesseurs Theresa May et David Cameron. Elle est actuellement en cours d’examen par l’administration de Downing Street.
Joseph Kouamé