Aujourd’hui, mardi 6 novembre, était décerné les prix Médicis 2018, avec une annonce faite, comme de coutume, à l’hôtel Crillon (Paris, France).
Pour ce qui est du prix Médicis étranger, c’est l’écrivaine états-unienne Rachel Kushner qui en est la lauréate, pour son roman « Le Mars club ».
Comme chaque année depuis sa création en 1970, le prix Médicis étranger a été attribué, à l’hôtel Crillon (Paris, France), en même temps que le prix Médicis français et le prix Médicis essai.
Si les deux dernières catégories citées couronnent des hommes, c’est au moins une femme qui reçoit le Médicis étranger 2018, quatre ans après la dernière femme à l’avoir reçu, en la personne de l’australienne Lily Brett, pour « Lola Bensky », mais, aussi, seulement la cinquième femme a en être honorée en 48 ans d’existence de ce prix !

Et si Rachel Kushner rejoint les grandes dames de la littérature contemporaine que sont Doris Lessing (1976), Elsa Morrante (1984) et Ludmila Oulitskaïa (seulement ex-eaquo en 1996), c’est clairement mérité, tant, dès son premier roman, en 2008, celle-ci reçoit la reconnaissance de son talent par ses pairs, terminant finaliste du « National Book Award » (U.S.A.) 2008, avec « Telex de Cuba » et 2013 avec « Les lance-flammes » (également finaliste du « Folio prize » la même année), et est traduite en dix-sept langues.
Quant à « Le mars club », sont troisième roman, qui vient d’être récompensé par ce prix Médicis étranger 2018, c’est un ouvrage fort et touchant à la fois, qui raconte l’histoire de Romy Hall, femme de 29 ans qui vient d’être transférée dans la prison de Stanville (Californie USA), ancienne strip-teaseuse elle y purge deux peines de réclusion à perpétuité consécutives, auxquelles s’ajoutent une peine de six ans, pour avoir tué l’homme qui la harcelait. Elle se réconforte dans l’assurance que son fils, seulement âgé de 7 ans et qui vit avec sa mère à elle, est en sécurité. Mais vient le jour où l’administration pénitentiaire lui remet une lettre qui va tout faire basculer…

Un prix Médicis mérité, donc, pour cette « jeune écrivaine », puisque, née en 1968, elle n’a écrit son premier roman qu’il y a dix ans.
Christian Estevez