Une grosse indignation secoue le monde et l’Afghanistan. Meena Mangal, ex-journaliste et militante pour les droits des femmes, a été assassinée en plein journée dans la capitale afghane (Kaboul).
Alors qu’elle avait annoncé qu’elle craignait pour sa vie, quelques jours avant son meurtre, et qu’elle recevait des menaces de mort, l’ex-journaliste et conseillère politique Meena Mangal, a été abattue de neuf balles par deux individus à moto, près du marché de Karte Naw, en pleine journée, dans les rues de Kaboul, ce samedi 11 mai 2019, alors qu’elle se rendait à son travail, au parlement.

On ignore le mobile du meurtre et celui-ci n’a pas été revendiqué mais une source policière a précisé ne pas exclure un meurtre à caractère familial. Car, selon la mère de la victime les assassins sont peut-être de la famille.

Le meurtre de Meena Mangal a créé l’indignation chez les militantes des droits des femmes, qui ont tenu à lui rendre hommage sur les réseaux sociaux. « Cette femme avait déjà partagé que sa vie était en danger. Pourquoi rien ne s’est passé? Nous avons besoin de réponses », a déclaré Wazhma Frogh, avocat afghan des droits de l’homme et défenseur des droits des femmes, sur Twitter. « Dans un pays où, en tant que journaliste, ma vie est en danger, je ne veux pas que le gouvernement se montre reconnaissant pour notre travail mais qu’il se concentre sur les moyens de nous protéger », a déclaré Zalma Kharooty, journaliste à Lemar TV, l’une des chaînes pour lesquelles Meena Mangal a travaillé. « #Farkhunda a été brûlée vive, #BabyMahsa a été kidnappée, violée et tuée, #BibiAyesha a eu son nez coupé, des femmes sont lapidées et aujourd’hui #MinaMangal a été atteinte de neuf coups de feu. Tous ces crimes ont eu lieu en journée et dans la zone verte de la capitale #Kaboul. #Cessezdetuerlesfemmes », a tweeté la parlementaire Shagufa Noorzaï (traduit de l’anglais – NDLR).
Kevin Negalo
Toute l’équipe de « FemmeS du Monde magazine », se sent également en deuil, tant d’une défenseuse infatigable du respect des droits Humains – donc, également des droits des femmes -, que d’une ex-consœur.
La rédaction