Oscar du meilleur acteur en 1985 pour «Le Baiser de la femme araignée», William Hurt est décédé à l’âge de 71 ans, des suites d’un cancer, à Portland dans l’Oregon.
C’est une figure apprécié du grand public et des amoureux du 7e Art qui s’est éteinte. L’acteur oscarisé pour son rôle dans « Le Baiser de la femme araignée », plusieurs fois nommé à la grande cérémonie d’Hollywood et à l’affiche de dizaines de films entre les années 80 et aujourd’hui, est mort ce dimanche 13 Mars à l’âge de 71 ans, a annoncé son fils, selon des propos rapportés par le journal « Deadline ».
« C’est avec une grande tristesse que la famille Hurt pleure le décès de William Hurt, père bien-aimé et acteur oscarisé, le 13 mars 2022, une semaine avant son 72e anniversaire [le 20 mars]. Il est décédé paisiblement, en famille, de causes naturelles », écrit son fils dans un communiqué, sans préciser donc si son décès a un lien avec le cancer de la prostate à un stade incurable qu’on lui avait diagnostiqué en 2018.
L’acteur a tourné dans de nombreux films. Il a joué dans « Au delà du réel » de Ken Russell, « A.I. Intelligence artificielle » de Steven Spielberg ou encore « Voyageur malgré lui » de Lawrence Kasdan. Pour son rôle dans « Le Baiser de la femme araignée » (adaptation par Héctor Babenco du roman éponyme de Manuel Puig), dans lequel il joue un homosexuel qui partage une cellule avec un prisonnier politique au Brésil, William Hurt avait remporté l’Oscar du meilleur acteur en 1985.
On avait récemment pu voir William Hurt dans plusieurs films Marvel, dans « Avengers » ou « Captain America », dans le rôle du secrétaire d’État Thaddeus « Thunderbolt » Ross. En 2007, l’acteur avait également joué dans « Into the Wild » de Sean Penn.
Né à Washington le 20 mars 1950, il parcourt le monde pendant son enfance, accompagnant son père diplomate. Il fait des études théologiques avant d’intégrer la prestigieuse école d’art Juilliard School de New York.
Malgré sa notoriété grandissante, William Hurt ne semblait pas à l’aise face au train de vie hollywoodien. “Je ne suis pas à l’aise avec tout ça. Je ne suis pas à l’aise à l’idée de marcher sur le tapis rouge en smoking, et de voir toutes les femmes avec leurs seins remontés et tous les hommes habillés en pingouins”, avait-il expliqué dans une interview.
Sa vie privée était cependant très hollywoodienne. Il avait épousé l’actrice, alors débutante Mary Beth Supinger, et l’avait suivie à Londres, mais avait divorcé à leur retour à New York. Il a eu un enfant avec la danseuse de ballet Sandra Jennings, deux autres dans le cadre de son mariage avec l’actrice Heidi Henderson, et une fille, Jeanne, avec l’actrice française Sandrine Bonnaire avec laquelle il avait joué dans l’adaptation du roman d’Albert Camus, « La peste », de Luis Puenzo, en 1992.
Didier Maréchal