Guerre Russie – Ukraine : Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, accuse l’OTAN d’être à l’origine de la guerre.

Le président sud-africain n’a pas marché ses mots , en donnant son point de vue sur la guerre entre l’Ukraine et la  Russie. Il accuse l’OTAN d’avoir joué un grand rôle dans le déclenchement de cette Guerre.

Critiqué pour sa neutralité vis-à-vis de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, sort de son silence et, sans détour accuse l’OTAN d’être à l’origine de la guerre qui oppose la Russie à l’Ukraine.

Le président sud-africain a profité d’une déclaration qu’il a faite au parlement pour se prononcer sur la guerre qui est en cours depuis quelques semaines en Ukraine. Le patron de la nation Arc-en-ciel a notamment fait savoir que l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) est coupable de l’offensive lancée par le président russe, Vladimir Poutine. Pour lui, le conflit aurait pu être évité si l’OTAN n’avait pas pris l’initiative de s’élargir vers l’Est malgré les différents avertissements lancés à son endroit. Contrairement à ses pairs africains, Cyril Ramaphosa est le premier président à se prononcer clairement sur la guerre en Ukraine, par son analyse de la situation et le rendu qu’il fait.

« La guerre aurait pu être évitée si l’OTAN avait tenu compte des avertissements de ses propres dirigeants et responsables au fil des ans selon lesquels son expansion vers l’Est conduirait à une plus grande, et non moins, instabilité dans la région », a déclaré le président sud-africain, en précisant qu’il est foncièrement contre l’usage de la force ainsi que la violation du droit international.

Cyril Ramaphosa et son pays se sont abstenus lors du vote contre l’intervention russe en Ukraine. Dans cette posture, il entend jouer un rôle de facilitateur entre les belligérants. A ce stade, il n’est donc pas pour une condamnation de la Russie. Cela compromettrait le rôle qu’il veut jouer pour apaiser les tensions entre Moscou et Kiev. Cyril Ramaphosa prend le pari risqué de se mettre à dos une partie de la communauté internationale. Mais, en tant que puissance africaine, il ne peut rien craindre.

Rappelons que l’Afrique du Sud faisait partie des 35 pays qui se sont abstenus lors de l’adoption de la résolution de l’ONU sur l’Ukraine, contre la Russie.

Joseph Kouamé

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