C’est un véritable coup de tonnerre dans le monde du sport, et en particulier dans le tennis. Epuisée, tant physiquement que mentalement, l’Australienne n°1 mondiale de tennis, se retire des courts à seulement 25 ans.
Ashleigh Barty, numéro 1 mondiale WTA, prend sa retraite à seulement 25 ans ! « Absolument épuisée », elle fait le choix de se retirer, au sommet de son art, alors qu’elle a gagné les 11 premiers matchs de sa saison, et qu’elle est devenue, fin janvier, la première joueuse australienne à remporter l’Open d’Australie depuis 44 ans.
Elle a publié une vidéo sur ses réseaux sociaux dans laquelle elle explique cette décision : « Je suis tellement heureuse, et je suis tellement prête et je sais juste maintenant dans mon cœur qu’en tant que personne, c’est la bonne décision. Le succès pour moi c’est savoir que j’ai tout donné, tout ce que je pouvais. Je suis comblée, je suis heureuse, et je sais combien de travail il faut pour donner le meilleur de soi‐même. C’est juste que je n’ai plus ça en moi. Je n’ai plus l’énergie physique, la volonté émotionnelle et tout ce qu’il faut pour se dépasser au plus haut niveau », a avoué Barty.
L’Australienne quitte le tennis avec un joli palmarès, construit en cinq ans seulement, constitué de 15 titres en simple, dont trois en Grand Chelem (Roland‐Garros 2019, Wimbledon 2021, Open d’Australie 2022) et une victoire au Masters (2019).
Malgré une taille relativement modeste (1,66 mètre), elle est parvenue à damer le pion aux cogneuses du circuit grâce à son tennis offensif de fond de court, son jeu de jambes et sa combativité de tous les instants. Loin d’être arrogante malgré son statut, c’était une joueuse très appréciée sur le circuit pour sa bonne humeur et sa simplicité. « De toutes les joueuses du circuit féminin, Ash Barty est celle avec qui je voudrais sortir et prendre une bière », disait d’elle l’Américaine Shelby Rogers, qui l’avait battue au troisième tour du dernier US Open. Une image sympa qui a séduit des sponsors comme Fila (textile), Head (raquettes), Jaguar, Marriott ou Uber Eats qui lui rapportaient quelque 3 millions de dollars par an, selon « Forbes ».
La jeune femme a aussi un caractère bien trempé, militant sans relâche pour l’égalité des gains en tournoi entre joueurs et joueuses. Si bien qu’aussitôt son annonce faite, les hommages ont commencé à pleuvoir de la part d’anciennes numéro unes mondiales comme Serena Williams, Simona Halep, Karolina Pliskova, sans compter Justine Henin qui, sur sa page Facebook, s’est déclarée très émue par cette annonce.
Son cas n’est pas sans évoquer celui d’une autre ancienne n°1 mondiale, la Japonaise Naomi Osaka. Malgré une victoire au premier tour, celle-ci avait abandonné lors du dernier Roland Garros, non pas sur blessure physique, mais parce que son mental ne suivait plus, la jeune femme avouant souffrir de dépression depuis 2018.
Kevin Negalo