Légende de l’Olympique lyonnais, où il a joué et entraîné pendant près de 20 ans, Aimé Mignot est mort à 89 ans.

Aimé Mignot est décédé à l’âge de 89 ans des suites d’une péritonite, a annoncé, ce samedi 26 Mars, la Fédération française de football. « Avec la disparition d’Aimé Mignot, un pionnier du football féminin nous a ainsi quittés » , a écrit la FFF.

L’OL a regretté la disparition d’une « légende » du club rhodanien, où le défenseur a joué 425 matchs entre 1955 et 1966.

Né à Aix-en-Provence, Mignot évolue dans un premier temps comme arrière gauche dans le club de sa ville natale en 2e division, à partir de 1954, avant de rejoindre l’Olympique lyonnais en 1957. Il dispute 425 matchs avec le club rhodanien, et en 1964, remporte la coupe de France et dispute une demi-finale de Coupe d’Europe des vainqueurs de coupes face au Sporting Portugal.

En 1968, il devient entraîneur des professionnels de l’OL après avoir déjà entraîné les amateurs, un poste qu’il ne cède qu’en février 1976 au futur sélectionneur des Bleus, Aimé Jacquet, ce qui lui permet de détenir toujours aujourd’hui le record de longévité pour un technicien à l’OL.

Durant sa mission, Lyon a gagné la coupe de France en 1973 (contre Nantes), perdu en finale en 1971 (face à Rennes) et terminé deux fois 3e du championnat (1974, 1975). Il a également dirigé Angers (D1 et D2, 1976-1979) puis Alès (D2, 1979-1981).

En 1987, nommé par le président de la Fédération française de football de l’époque, Jean Fournet-Fayard, il devient sélectionneur de l’équipe de France féminine. A cette époque, le football féminin en France est embryonnaire. Ainsi, conseiller technique régional de la Ligue Rhône-Alpes, Aimé Mignot n’était d’ailleurs que « détaché » auprès des Bleues, mais c’est sous son impulsion que le championnat de division 1 a notamment été réduit de quatre poules de 12 équipes à un groupe unique de 12 clubs.

Sélectionneur des Bleues de 1987 à 1997, Mignot a notamment eu sous sa direction, en équipe de France, des joueuses telles que la buteuse Marinette Pichon, Sandrine Soubeyrand (actuelle entraîneure du Paris FC), Corinne Diacre (actuelle sélectionneuse de l’équipe de France), la gardienne Sandrine Roux, Emmanuelle Sykora ou encore Elisabeth Loisel dont il a fait son adjointe avant qu’elle ne lui succède en 1997 et qui, en plus d’une grande carrière comme joueuse/entraîneuse de la VGA Saint Maur, remportera la coupe du monde militaire féminine 2016, entant que sélectionneuse.

Il avait terminé son parcours avec les Bleues en devenant le premier sélectionneur à les guider vers une phase finale de Championnat d’Europe, en Suède en 1997, où elles avaient été éliminées à l’issue du premier tour, à la différence de buts.

Kevin Negalo