Huesca a décidé de résilier le contrat du milieu de terrain Kelechi Nwakali après que celui-ci ait décidé de participer à la CAN 2021 avec son pays, le Nigeria, contre la volonté du club espagnol. Le milieu de terrain des Super Eagles a donné sa version des faits sur son compte Twitter.
De retour de la CAN avec le Nigeria, Kelechi Nwakali se retrouve dans une situation très compliquée avec son club espagnol. Le jeune milieu de terrain des Super Eagles a été victime d’intimidations et de menaces de la part de son club Huesca. Et, au final, les dirigeants du club ont ensuite unilatéralement pris la décision de résilier son contrat. Et pour seule cause : Kelechi Nwakali a décidé de participer à la CAN alors que la formation espagnole avait, à travers son directeur sportif, Ruben Garcia, demandé au joueur de ne pas y aller.
« Ruben Garcia m’a mis une pression extrême pour que je n’aille pas à la CAN car ce n’était ‘pas un tournoi important’. Il m’a dit que si je vais à la CAN, je ne jouerai plus pour Huesca », a écrit Nwakali dans un communiqué posté sur son compte Twitter ce mercredi.
Des menaces et intimidations que Huesca va finalement mettre en exécution. En effet, le club a annoncé, ce mardi 5 avril, avoir résilié le contrat du joueur de 23 ans sans pour autant préciser pourquoi. Toujours dans son communiqué, Nwakali a révélé que le club lui payait souvent son salaire avec un temp de retard.
« Le dernier jour du marché des transferts (ndlr : 31 janvier) Ruben Garcia m’a appelé pour me dire que je devais quitter le club après une offre tardive d’un autre club de la Liga 2, révèle le Super Eagles dans son communiqué. Il a menacé de ne pas me payer si je ne quittais pas le club. L’option qui m’a été donnée était ‘partir ou nous ouvrirons une action disciplinaire’ ». Action que Rudi Garcia et les avocats du club ont d’ailleurs exécutée après son retour de la CAN le 1er février, en lui interdisant notamment de s’entraîner, informe Kelechi Nwakali.
Il poursuit : « Quand je suis arrivé sur le terrain d’entraînement, un membre du club a essayé de me forcer à signer des papiers de résiliation mutuelle, ce que j’ai refusé de faire », a-t-il ajouté, avant de conclure : « J’ai une famille qui dépend de moi, et aucun joueur ne devrait subir ce traitement inhumain. »
La formation de 2e division dément fermement les propos de Kelechi Nwakali : « Le club tient à exprimer son rejet total de leur manque de véracité, le tout avec la conviction totale que le club a agi à chaque instant avec le plus grand respect pour le joueur. Si bien que, compte tenu de la gravité de certaines des déclarations faites dans le communiqué [de Kelechi Nwakali, Ndlr], le club se réserve l’exercice de toutes les actions qu’il jugera appropriées pour la défense de ses droits et intérêts légitimes. »
De son côté, Kelechi Nwakali a le soutien du syndicat espagnol des footballeurs (AFE). « L’AFE estime qu’avec la résolution unilatérale adoptée par le club, les droits du travail de Kelechi Nwakali ont été clairement violés », souligne un communiqué.
Kevin Negalo