Décès du romancier Henry Patterson, alias Jack Higgins, auteur du best-seller « L’aigle s’est envolé ».

Le grand romancier britannique Henry Patterson est mort à l’âge de 92 ans. Il avait écrit plus de soixante romans, dont de nombreux thrillers, traduits dans plusieurs langues.

L’écrivain connu sous différents pseudonymes, dont le plus célèbre est Jack Higgins, est mort chez lui, dans l’île anglo-normande de Jersey, « entouré de sa famille », a annoncé, dans un tweet, son éditeur « Harper Collins ».

Très célèbre de par le monde, son œuvre est constituée de plus de soixante romans publiés dans plus de 55 pays. En France ses livres sont édités chez Albin Michel puis au « Livre de Poche ». 

Né le 27 juillet 1929 en Angleterre, à Newcastle upon Tyne, d’un père anglais et d’une mère nord irlandaise, Harry Paterson grandit à Belfast (Irlande du Nord) où s’installe sa famille et y habite jusqu’à l’âge de douze ans. Quand sa mère se remarie elle l’emmène vivre à Leeds. Elève médiocre, il quitte l’école à quinze ans pour enchaîner divers métiers, avant d’être envoyé en poste sur la frontière est-allemande pendant la Guerre froide.

De retour de l’armée, de 1950 à 1958, il décroche une licence en sociologie et psychologie sociale après avoir travaillé à côté comme chauffeur de camion, garçon de ferme, et même aide dans un cirque (de 1950 à 1958). Après une formation il devient alors professeur (et le restera jusqu’en 1970) mais se met aussitôt également à l’écriture.

« L’aigle s’est envolé », le début de la gloire

Son premier roman, « L’Or des marais rouges », paraît en 1959. Suivront une série de romans mêlant aventure, espionnage et enquêtes policières, ne rencontrant pas de grands succès.

La publication de « L’aigle s’est envolé » en 1975, sous le nom de Jack Higgins, qui narre l’enlèvement de Winston Churchill par le Troisième Reich change la donne. Ce livre, dont il s’écoule 50 millions d’exemplaires, fera de lui l’un des auteurs les plus lus dans le monde. Ce roman est adapté l’année suivant sa parution dans un film britannique du même nom avec Michael Caine, Donald Sutherland et Robert Duvall. 

S’ensuivent, dans les années 1980, des thrillers comme « Les Griffes du diable », « Confessionnal » et « L’Aigle a disparu ». A partir de 1992 et la publication de « L’Œil du typhon », qui relate une tentative d’assassinat sur John Major, Higgins ne se concentre que sur un seul héros, Sean Dillon, ancien soldat irlandais, qui sera ensuite au cœur de la plupart de ses romans.

Selon le  quotidien « The Guardian », Henry Patterson aurait vendu 250 millions de livres dans le monde et serait traduit dans 60 langues. Son dernier ouvrage, « The Midnight Bell » (non traduit), qui se déroule en Irlande du Nord, est sorti en 2017. Le romancier laisse quatre enfants d’un premier mariage, et son épouse Denise.

Didier Maréchal

Laisser un commentaire