Guerre Russie-Ukraine : Un embargo sur le gaz russe coûterait cher à l’Allemagne, avertit la banque centrale allemande.

Selon une estimation publiée par la banque centrale allemande, si l’union européen met un embargo immédiat sur le gaz russe ,l’Allemagne serait en grande difficulté.

« Le PIB réel de l’Allemagne pourrait être jusqu’à 5% inférieur aux prévisions » en cas d’arrêt, volontaire ou subi, des importations de gaz russe, a détaillé la Bundesbank dans son rapport économique mensuel d’avril.

Un embargo européen immédiat sur le gaz russe pourrait coûter cher à l’Allemagne, fortement dépendante de cette ressource, jusqu’à 5% de son PIB cette année, selon une estimation publiée par la banque centrale allemande ce vendredi. Cela équivaudrait à un manque à gagner de « 180 milliards d’euros » pour la production nationale, a-t-elle ajouté. Dans un tel scénario, l’économie allemande pourrait tomber dans une récession de 2% cette année, estime l’étude.

L’inflation, déjà galopante dans le pays, pourrait gagner « 1,5 point en 2022 », et « 2 points en 2023 », par rapport à un scénario sans embargo, selon l’institution. Un embargo sur le gaz russe fait l’objet d’âpres discussions entre les États membres de l’UE, depuis l’invasion fin février de l’Ukraine par Moscou, qui tire l’essentiel de ses ressources des ventes d’hydrocarbures.

Le gouvernement allemand d’Olaf Scholz est l’un des principaux opposants à un arrêt immédiat des importations, estimant qu’il en va de la paix économique et sociale dans le pays, avec des conséquences sur les autres économies de l’UE.

Ce refus met en colère plusieurs gouvernements européens et Kiev, alors que ce dernier n’a vraiment pas à se permeettre la moindre critique sur ce point, étant donné que l’Ukraine se fournit toujours, à l’heure actuelle, en gaz et pétrole russe, sans jamais avoir baissé sa consommation et, encore plus honteux par rapport au fait des leçons que se permet Volodomy Zelensky au monde, continue de percevoir des intérêts de la part de la Russie, du fait que oléoduc et gazoducs russes passent toujours par l’Ukraine pour ses acheminements vers le reste du monde, le gazoduc « Norstream 2 » ayant été coupé (ce qui arrange largement l’Ukraine, mais aussi les USA, comme nous le développeront en détail dans un prochain article). .

L’Allemagne, et particulièrement son industrie, est extrêmement dépendant de cette ressource, qui représentait, avant le conflit, 55% du total de ses importations de gaz – du fait que le lobby écologiste ai poussé à rejeté l’utilisation de centrales nucléaires, alors que ce moyen très développé en France, permet à ce pays d’être l’un des plus faibles émetteurs de CO2 de la planète.

« Je ne vois pas du tout comment un embargo sur le gaz peut mettre fin à la guerre », a répété vendredi le chancelier allemand Olaf Scholz, lors d’une interview à l’hebdomadaire Der Spiegel. « Nous voulons éviter une crise économique dramatique, la perte de millions d’emplois et d’usines qui ne seraient plus jamais ouvertes », a-t-il ajouté. L’Allemagne a cependant déjà réduit ses importations russes, au premier trimestre 2022, à 40% du total, en multipliant les démarches pour trouver d’autres fournisseurs, comme le Qatar ou les États-Unis (comme par hasard…).

Le pays a, par ailleurs, débloqué récemment une enveloppe de trois milliards d’euros pour se doter de terminaux flottants pour l’importation de gaz naturel liquéfié (GNL),ce dont il ne dispose pas pour le moment, et, qu’une fois encore, il faudra acheter aux Etats-Unis, d’Amérique, bien que ce gaz soit du gaz de schiste, reconnu comme extrêmement polluant pour la planète (drôle de logique écologiste…), et, en plus, beaucoup plus cher que le gaz russe – sans compter la dépense accrue aux EUA et à son impérialisme.

L’Allemagne n’envisage toutefois pas pouvoir se passer de gaz russe avant mi-2024, selon le gouvernement. Le conflit russo-ukrainien ne pouvant que se terminer que bien avant – à moins d’actes de la part des Etats-Unis et de ses marionnettes que sont les autres pays membres de l’OTAN et l’Ukraine, ce qui et fort probable puisque les EUA souhaitaient s’attaquer à la Russie depuis 1944, avec la Pologne et l’Ukraine comme principaux allers (sujet qui fera l’objet un autre article de fond de notre part, prochainement – ndlr).

Didier Maréchal & Christian Estevez (explications et analyse)

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