La saison de Julian Alaphilippe semble compromise. Après sa chute lors de la course Liège-Bastogne-Liège, ce dimanche 24 avril, le double champion du monde est dans un état grave.
Le premier bilan médical du champion du monde français, Julian Alaphilippe, a été donné par son équipe, « Quick Step-Alpha Vinyl »,. Ce dimanche. Julian Alaphilippe a chuté très lourdement à soixante-deux kilomètres de l’arrivée.
Julian Alaphilippe souffre d’un pneumothorax, de deux côtes et d’une omoplate cassées, selon le premier bilan médical fourni par son équipe « Quick Step-Alpha Vinyl », après sa chute lors de Liège-Bastogne-Liège dimanche.
Pris dans une chute collective, alors que le peloton roulait à vive allure dans une légère descente, le champion du monde français s’est retrouvé en contrebas de la route, dans un bas-côté boisé. Lui aussi pris dans la chute, Romain Bardet (DSM) avait dévalé le talus pour porter secours à son compatriote et appelé les soigneurs à se porter au chevet du coureur, allongé au sol. Quelques minutes plus tard, France Télévisions avait annoncé qu’Alaphilippe était bien conscient. Il avait été évacué dans une ambulance.
Romain Bardet, qui était bien placé, a évoqué une touchette entre le Britannique Tom Pidcock et le Français Jérémy Cabot. Toujours est-il que la chute s’est produite en descente, à près de 70-80 km/h, selon le Français de l’équipe DSM, avec des lourdes conséquences pour Alaphilippe et plusieurs autres coureurs (Elie Gesbert et Dorian Godon notamment). Comme souvent depuis le début de l’année, tant le matériel, de plus en plus rigide et performant, autorise de moins en moins les écarts sur le vélo.
Lorsqu’il a aperçu Julian Alaphilippe « trois mètres en contrebas », le champion du monde lui avait dit : « Je ne peux pas bouger, je ne peux pas bouger ». Le coureur de DSM a également affirmé avoir « eu très peur » pour son compatriote.
Le français Dorian Godon souffre d’une fracture de la clavicule gauche nécessitant une intervention chirurgicale et une fracture du poignet droit, selon les précisions de son équipe « AG2R Citroën ». Son coéquipier belge, Ilan Van Wilder, souffre, pour sa part, d’une fracture de la mâchoire.
Parti au sommet de la côte de la Redoute, c’est le Belge Remco Evenepoel (Quick-Step Alpha Vinyl) qui a remporté Liège-Bastogne-Liège, ce dimanche, lors de la 108e édition de ce Monument.
Promis à devenir le successeur de Bernard Hinault, le dernier vainqueur français de la Doyenne (1980), le champion du monde multiplie les déconvenues dans une course taillée à sa mesure. Sa deuxième place de 2015 représentait mieux qu’une espérance, celle de 2021 sonnait comme un échec surtout après sa déception de 2020 quand il avait été remonté sur la ligne avant d’être rétrogradé par le jury des commissaires.
Une accumulation de problèmes de santé et de blessures
« Je rêve de gagner cette course, ce n’est un secret pour personne, d’ailleurs j’ai toujours été prêt, toujours acteur », déclarait Alaphilippe dans le journal « L’Equipe » avant la course. Le Français pensait en avoir fini avec son début de saison « en dents de scie », selon son expression. « Je suis tombé malade et j’ai été pris dans plusieurs chutes, j’ai perdu des semaines d’entraînement importantes », analysait-il. Surtout en raison de son « soleil » spectaculaire des Strade Bianche, début mars, qui l’a durablement contrarié.
Si sa deuxième chute, à la mi-avril, dans la Flèche brabançonne, est apparue moins grave, Alaphilippe a encaissé un nouveau coup. « Même les chutes où tu te relèves sans avoir mal, ce n’est jamais anodin », rappelait-il avant Liège-Bastogne-Liège. Cette fois, « Alaf » ne s’est pas relevé tout seul.
Kevin Negalo