Grande-Bretagne : Un député accusé d’avoir regardé du porno au Parlement suspendu par les Conservateurs.

Alors que le parlement britannique débat actuellement sur le sexisme, un député a été suspendu ce vendredi 29 avril par le parti conservateur. Il est accusé d’avoir regardé de la pornographie sur son téléphone portable à la Chambre des communes.

Un député britannique, Neil Parish, a été suspendu ce vendredi par le groupe conservateur au Parlement après avoir été accusé d’avoir regardé de la pornographie sur son téléphone portable à la Chambre des communes.

L’élu de 65 ans s’est lui-même signalé auprès de la commission du Parlement chargée des questions de conduite des députés, a annoncé un porte-parole du chef des « Tories » au Parlement, Chris Heaton-Harris. Il a été suspendu du groupe conservateur en attendant les conclusions de l’enquête, selon la même source.

Le Parti conservateur britannique de Boris Johnson a ouvert, mercredi, une enquête après qu’un député a accusé Neil Parish d’avoir regardé des contenus pornographiques à la Chambre des communes. Mais il n’avait alors pas été publiquement nommé. «Je vais coopérer pleinement pour toute enquête, et continuer à assurer mon rôle de député de Tiverton et Honiton pendant que les investigations sont en cours», a indiqué Neil Parish, précisant qu’il ne communiquerait pas plus pour le moment.

« inacceptable », se sont indignés mercredi des responsables de la discipline au sein du parti au pouvoir, promettant que « des mesures seront prises ». Le nom du parlementaire en question n’était alors pas rendu public.

De son côté, la députée travailliste Harriet Harman l’a appelé à démissionner «immédiatement» s’il est bien coupable des faits qui lui sont reprochés. L’incident est intervenu en plein débat sur le sexisme au Parlement.

D’autres députés incriminés

Dimanche dernier, le Sunday Times a révélé que trois ministres et deux députés de l’opposition font actuellement l’objet d’accusations de «mauvais comportements de nature sexuelle», terme qui peut recouvrir le harcèlement sexuel, le voyeurisme ou encore les agressions sexuelles. Ils figurent parmi 56 députés signalés à un bureau chargé d’enregistrer ces plaintes, mis en place à la suite du mouvement «Metoo».

Une attaque misogyne contre la numéro Deux du parti travailliste, Angela Rayner, relayée par le tabloïd « Mail on Sunday », a aussi déclenché une polémique. Selon ce journal, des députés conservateurs anonymes accusent Angela Rayner d’aimer détourner l’attention du Premier ministre en croisant et en décroisant les jambes au Parlement, ce que Boris Johnson a qualifié, lundi, de «foutaises sexistes et misogynes».

Mercredi, le Premier ministre Boris Johnson, chef du parti conservateur, a déclaré devant les députés que le « harcèlement sexuel est intolérable » et était « bien sûr un motif d’exclusion ».

Didier Maréchal

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