« Invasion totalement injustifiée de l’Irak… euh, de l’Ukraine » : le lapsus historique de George W. Bush qui crée la colère en Irak.

L’ancien président états-unien, George W. Bush, a commis un lapsus, ce mercredi 18, lors d’une allocution à Dallas (Etats-Unis), en évoquant l’invasion de l’Irak à la place de celle de l’Ukraine.

L’ex-pensionnaire de la Maison Blanche, George W. Bush, a commis un lapsus très embarrassant , ce mercredi, lors d’un discours prononcé à Dallas, aux Etats-Unis. Le 43e président des Etats-Unis s’est emmêlé les pinceaux en dénonçant l’invasion lancée par Vladimir Putin en Ukraine.

L’ancien chef d’Etat détaillait sa position sur la Russie, où «la décision d’un homme de lancer une invasion injustifiée et brutale en Irak…», a-t-il dit, avant de rectifier. «Je veux dire en Ukraine», a-t-il glissé dans une grimace. Même si cela a fait rire l’auditoire, ce lapsus a ravivé la colère en Irak.

George W. Bush, 75 ans, a préféré prendre ce lapsus avec légèreté. Il a avancé son âge pour l’expliquer. Une boutade qui a déclenché des rires de l’auditoire.

Un goût amer.

L’extrait vidéo a été repris par tous les médias arabes et partagé sur les réseaux sociaux par de nombreux journalistes et chercheurs travaillant sur la région. Les autorités et les grands politiciens irakiens n’ont pas commenté la gaffe, mais pour les internautes irakiens, ce lapsus tourné à la dérision a un goût amer.

« Le spectre de l’invasion de l’Irak et de sa destruction poursuit Bush fils. Son subconscient l’a exposé quand il a pris le pas sur sa langue », a tweeté le journaliste irakien Omar al-Janabi. « Oui, c’est une invasion brutale et injustifiée qui restera ton pire cauchemar », a-t-il ajouté.

« L’heure de la vérité a sonné, l’invasion de l’Irak est un cauchemar avec lequel tu vis […] et qui te tourmente la conscience », a écrit sur Facebook un internaute irakien, Hamza Qoussaï.

En 2003, sous sa présidence, les Etats-Unis avaient lancé l’invasion de l’Irak, prétextant, notamment, une réponse aux attentats de 2001 sur le sol étatsunien. L’invasion a pris fin en 2011 avec le retrait des derniers soldats états-uniens. Entre 2003 et 2011, date du retrait des EUA, plus de 100 000 civils ont été tués, selon l’organisation Iraq Body Count. Les États-Unis ont déploré près de 4500 morts.

A l’époque, Bush avait justifié cette décision militaire en mettant en avant le fait que Bagdad possédait des « armes de destructions massives ». Mais aucune armes de destructions massives n’a, fort logiquement, jamais été retrouvée puisque, comme à chaque fois que les Etats-Unis se lancent dans une guerre, ils inventent un mensonge, faisant passer leur future victime comme étant un monstre, un danger pour l’Humanité, etc… Ce qui est, également, le cas, à présent, envers la Russie, que les EUA souhaitent abattre depuis 1944 (un grand nombre de documents de l’époque, certifiés exacts, ayant été révélés depuis), et le fait en utilisant l’Ukraine comme « brave petit soldat » à ses ordres.

Didier Maréchal

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