Le Prix mondial Cino Del Duca 2022 a été décerné à Haruki Murakami pour l’ensemble de son œuvre, indiquent la Fondation Simone et Cino Del Duca et son éditeur « Belfond ».
Le romancier japonais de « La Ballade de l’impossible » (Belfond, 1994) se voit aujourd’hui décerner le moins connu mais non moins prestigieux Prix mondial Cino Del Duca pour l’ensemble de son œuvre. Avec un chèque d’un montant de 200 000 euros, il s’agit du deuxième prix le mieux doté après le Nobel. Et ses récipiendaires sont aussi éclatants que ceux du Graal suédois : Jorge Luis Borges, Ismaïl Kadaré, Milan Kundera, Patrick Modiano ou encore Joyce Carol Oates.
Le prix, créé en 1969 par Simone Del Duca à la mémoire de son défunt mari, est l’un des plus prestigieux de France et vise à distinguer un auteur français ou international pour le message d’humanisme véhiculé à travers son œuvre, soit scientifique ou littéraire.
Dans un entretien récent et exclusif accordé à « L’Obs », Haruki Murakami disait avant tout croire « en l’idéalisme ». Cette foi transparaît dans ses textes, qu’il s’agisse de ses romans fleuves aux confins du fantastique comme « Chroniques de l’oiseau à ressort » (Seuil, 2001), « Kafka sur le rivage » (Belfond, 2006) ou la trilogie « 1Q84 » (Belfond, 2011-2012), ses nouvelles telles celles du recueil « Première personne du singulier » (Belfond) paru en janvier), et ses essais mêlant autobiographie et réflexions littéraires, considérations sur la musique ou le sport.
Né en 1949 à Kyoto et élevé à Kobe, Haruki Murakami est le fils unique de deux enseignants de littérature japonaise. C’est lors d’un match de base-ball qu’il a sa révélation de romancier. Une expérience qu’il décrira dans son essai « Profession romancier » (Belfond, 2019) et qui va lui inspirer son premier roman, « Écoute le chant du vent » (Belfond, 2016), un succès instantané, récompensé par le prix Gunzō en 1979.
Maxime Kouadio