Sécheresse en France : La première ministre, Elisabeth, Borne annonce des aides pour les éleveurs et agriculteurs.

En déplacement dans le Loiret, la Première ministre a annoncé les aides dont bénéficieraient les agriculteurs touchés par la sécheresse.

Depuis le début de l’année, la France connaît une sécheresse record. Le mois de mai a ainsi été celui où il a le moins plu depuis 1958. Il y a urgence, notamment pour les agriculteurs qui commencent à redouter des mesures de restriction.

C’est dans le Loiret et aux côtés d’Amélie de Montchalin, ministre de la Transition écologique, et de Marc Fesneaud, Ministre de l’Agriculture, qu’Elisabeth Borne a annoncé les prochaines aides destinées aux agriculteurs, touchés par une forte sécheresse au mois de mai.

Les indemnisations après les dégâts de la sécheresse concernent particulièrement les éleveurs, qui voient exploser le prix des fourrages. Bruno Verkest, éleveur laitier à Châtillon-sur-Loire, consomme « 90 tonnes par an » de soja comme complément à la ration de ses vaches.

Ses tarifs pourraient, sur l’année 2022 « subir une augmentation de plus de 15 000 euros à l’année », et il ne s’agit, précise-t-il que d’un poste de dépense parmi d’autres. Or, l’enveloppe du gouvernement ne lui permettrait que de percevoir « potentiellement 2000 à 3000 euros ». « Ça va venir nous aider un petit peu, mais ce n’est pas à la hauteur. »

L’irrigation, le nerf de la guerre.

Outre les aides pour les éleveurs, la question s’est posée de trouver des solutions techniques à cette sécheresse. Dans l’exploitation de Valentin Caron, à Sandillon, qui a été retenue pour cette visite, impossible de maintenir la production en pleine sécheresse sans un arrosage important. « La majorité des écologistes de nos campagne comprennent que, si on arrose, c’est pour que les rayons des magasins soient pleins l’année prochaine », estime le jeune agriculteur.

Impossible en effet dans ces exploitations de tenir les objectifs de souveraineté alimentaire sans arrosage. « Les agriculteurs qui n’ont pas la chance d’avoir l’irrigation pour protéger les récoltes et les cultures et souffrent de ce phénomène », déplore Sébastien Mery, membre du bureau de la FDSEA 45. « Ces cultures ne répondront pas à l’objectif de souveraineté alimentaire et de production. »

« Je pense tout d’abord aux éleveurs qui peuvent avoir des difficultés sur l’alimentation animale. Ils peuvent bénéficier des aides exceptionnelles mises en place suite à la guerre en Ukraine: c’est 400 millions d’euros qui sont prévus à cet effet et le guichet de mise en place de cette aide ouvrira dès lundi », a annoncé la Première ministre (semblant oublier que, premièrement, ce n’est pas un conflit à des milliers de kilomètres qui provoque une sècheresse, et, secondement, que ladite sècheresse a commencé bien des mois avant que la Russie n’intervienne en Ukraine – mais, dans cette propagande russophobe à tout crin, tout les problèmes que nous rencontrons doivent être imputés à la Russie, et même personnellement à Vladimir Putin).

En plus de cela, ils bénéficieront du « dispositif des calamités agricoles pour les fourrages. C’est la solidarité nationale qui va accompagner les éleveurs qui sont le plus affectés par la sécheresse », poursuit Borne.

Dernière annonce : « mon gouvernement va poursuivre la réforme de l’assurance récoltes. J’ai demandé de prendre les textes nécessaires pour que le nouveau dispositif s’applique à partir du 1er janvier 2023. C’est un dispositif qui pourra protéger tous les agriculteurs et qui les protégera mieux », a indiqué la Première ministre.

L’agriculture prélève 4 milliards de mètres cubes par an selon le ministère de l’Agriculture, soit un peu moins de 10% des prélèvements d’eau en France. Mais une grande partie de cette eau est consommée au cours des trois mois d’été, où les impacts peuvent être importants. D’où l’idée, avancée par des agriculteurs et soutenue par le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, de créer des bassins de rétention afin de conserver les « pluies erratiques » et excessives, sans pomper dans les nappes phréatiques.

Didier Maréchal & Christian Estevez

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