Des femmes incarcérées dans une prison états-unienne auraient vécu une « nuit de terreur » en octobre 2021,, un gardien ayant, selon elles, vendu l’accès à leur cellule à des prisonniers masculins qui les ont agressées et violées.
Des détenus de sexe masculin ont violé des prisonnières états-uniennes après avoir acheté leur clé de cellule à un gardien. La justice fédérale a récemment reçu deux plaintes concernant ces faits survenus le 23 octobre 2021, peu avant minuit, à la prison du comté de Clark , dans l’Indiana (USA).
Selon les avocats des victimes, des prisonniers se sont procurés une clé des dortoirs féminins auprès d’un gardien, David Lowe. Dans l’une des plaintes portées par huit détenues anonymes, le garde aurait reçu 1 000 dollars (979 euros) en échange de cette clé. « Curieusement, malgré la présence de caméras de surveillance […], pas un seul des agents de garde cette nuit-là n’est venu en aide » aux dizaines de victimes, relèvent les auteurs de la plainte. Pire encore, elles ont été punies quand l’une d’entre elles a appelé au secours. Les prisonnières ont été privées de leur « droit au noir » après l’arrivée d’un gardien juste après le départ des hommes. Les prisonnières ont donc reçu l’ordre de garder les lumières allumées pendant 72 heures.
Après cette scène de viol et d’agression, les détenues demandent à la justice des dommages et intérêts pour « la violation de leurs droits civiques ». Elles réclament également l’organisation d’un procès fédéral pour le gardien David Lowe et pour le shérif du comté qui, selon elles, a failli à son devoir d’assurer leur sécurité.
La prison du conté de Clark n’en est, hélas, pas à sa première mise en avant de violation des lois à l’encontre des femmes détenues puisque, en août 2014, Destiny Hoffman, femme âgée de 34 ans, s’était retrouvée incarcérée pendant cinq mois alors qu’elle n’avait été condamnée qu’à deux jours.
Avec plus de deux millions de détenus, les Etats-Unis d’Amérique ont la plus importante population carcérale de tous les états dits « démocratiques ». Leurs prisons font régulièrement l’objet de critiques et de nombreux gardiens sont sanctionnés chaque année pour des abus divers.
