A la suite de la publication du rapport du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) épinglant les incidents récurrents sur des vols d’Air France, le journal La Tribune rapporte un autre cas récent : deux pilotes d’un Airbus A320 en sont venus aux mains sur un vol entre Genève et Paris, au mois de juin.
Une dispute entre le pilote et le copilote d’un l’Airbus A320 a éclaté et est devenue physique lors d’un vol entre Genève et Paris en juin, a rapporté l’hebdomadaire français La Tribune.
Le copilote aurait refusé d’appliquer une consigne pendant la phase de montée après le décollage. L’un des pilotes impliqués parle d’un coup donné par inadvertance, l’autre d’une baffe avant que les deux navigants ne s’empoignent et se tirent les cols de chemise mutuellement, tout en restant assis dans leur fauteuil de pilotage. Alertés par les bruits de l’altercation (et des insultes ?), des membres du personnel de cabine sont rentrés dans le cockpit pour séparer les deux belligérants. Ensuite, l’un des membres du personnel de cabine est resté avec eux durant tout le reste du vol pour éviter qu’ils ne recommencent.
L’incident est confirmé par Air France, qui a assuré toutefois qu’à aucun moment «la sécurité du vol n’a été compromise». La compagnie aérienne française a indiqué que les deux pilotes ont été depuis suspendus de vol, en attendant qu’«une décision managériale» soit prise à leur encontre.
Un porte-parole de la compagnie aérienne a qualifié la bagarre de « comportement totalement inapproprié » alors que les deux pilotes font l’objet d’une enquête. Le différend a été rapidement résolu et le vol s’est poursuivi normalement, a déclaré la porte-parole au média états-unien « Bloomberg ».
Les détails de la bagarre sont apparus quelques jours seulement après la publication d’un rapport de l’autorité française de sécurité de l’aviation civile, le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA), qui a constaté que les équipages d’Air France ignoraient parfois les règles de sécurité. Lors d’un incident en décembre 2020, le commandant de bord d’un Airbus A330 n’a pas suivi la procédure standard lorsqu’il n’a pas arrêté un moteur après une grave fuite de carburant.
