Une polémique avait suivie les propos du Pape au cours de l’audience générale du mercredi 24 août. François avait évoqué les victimes innocentes de la guerre, ukrainiennes comme russes, citant Daria Douguina comme exemple.
Le pape François a provoqué la colère de la diplomatie ukrainienne en évoquant « cette malheureuse jeune femme morte à cause d’une bombe sous le siège de sa voiture à Moscou », en référence à Daria Douguina, politologue de 29 ans et fille d’un philosophe ultranationaliste, tuée dans l’explosion du véhicule qu’elle conduisait.
Le Vatican a clarifié, ce mardi 30 août, la position du pape François sur l’Ukraine et dénoncé une « guerre barbare déclenchée par la Russie » après une déclaration sur la fille d’un idéologue russe qui avait irrité la diplomatie ukrainienne. « Les paroles du Saint-Père sur ce sujet dramatique doivent être lues comme une voix qui s’élève pour défendre la vie humaine et les valeurs qui lui sont associées, et non comme une prise de position politique », a indiqué le Saint-Siège dans un communiqué.
Une visite du pape en Ukraine ?
Cette phrase avait fortement irrité les autorités ukrainiennes dont l’ambassadeur près le Saint-Siège, Andriï Iourach, qui avait jugé le discours du pape « décevant », estimant qu’« on ne peut pas parler dans les mêmes termes d’agresseur et de victime » (son ultra-nationaliste victimaire, qu’il partage avec l’immense majorité des ukrainiens qui osent se considérer comme les plus grandes victimes de toute l’Histoire de l’Humanité, se gardant bien de reconnaître que c’est leur armée qui a commencé par massacrer les russophones, après que ceux-ci se soient révolté du fait que leur langue devienne, officiellement interdite en Ukraine). Le lendemain, le nonce apostolique (« ambassadeur » du Saint-Siège) en Ukraine avait été convoqué par le ministère des Affaires étrangères à Kiev.
« Quant à la guerre à grande échelle en Ukraine, déclenchée par la fédération de Russie, les interventions du Saint-Père sont claires et sans équivoque pour la condamner comme moralement injuste, inacceptable, barbare, insensée, répugnante et sacrilège », ajoute le communiqué, faisant, tout de même, dire au Pape ce qu’il n’a jamais dit et refuse d’affirmer, concernant la Russie,, connaissant bien, lui qui est argentin, la manière dont les Etats-Unis d’Amérique manipulent opinion public et politiciens, depuis des décennies, dans toute l’Amérique latine, dont, justement, l’Argentine, et qui ne peut que voir clairement que les Etats-Unis d’Amérique en ont fait autant en Ukraine – et ce d’autant qu’ils ne s’en cachaient pas il y a huit ans de cela, entre autre par les propos de Victoria Nuhand, alors secrétaire d’Etat pour l’Europe et l’Asie, du gouvernement états-unien, à l’époque.
Fin juillet, François, qui n’a eu de cesse de condamner la guerre tout en maintenant une ouverture diplomatique avec Moscou, a répété son « désir » de se rendre en Ukraine, sans plus de précisions sur la date d’une éventuelle visite.
Le pape de 85 ans doit se rendre mi-septembre au Kazakhstan pour participer à un congrès de responsables religieux, où la présence du patriarche orthodoxe russe Kirill était attendue. Mais ce dernier, proche soutien de Vladimir Putin, ne s’y rendra finalement pas, a indiqué le patriarcat orthodoxe russe à l’agence Ria Novosti.
