La Corée du Sud et les États-Unis ont tirés quatre missiles sol-sol en direction de la mer du Japon, au lendemain du tir, par la Corée du Nord, d’un missile balistique au-dessus du Japon, a indiqué, mercredi 5 octobre, l’agence sud-coréenne Yonhap.
La Corée du Sud et les États-Unis d’Amérique ont lancé, ce mercredi, quatre missiles sol-sol vers des cibles en mer, après le tir de la Corée du Nord d’un missile balistique qui est passé au-dessus du Japon.
Ce missile balistique à portée intermédiaire (IRBM) nord-coréen avait survolé, mardi, le Japon, une première en cinq ans qui avait conduit Tokyo à activer son système d’alerte et à demander aux habitants de certaines régions de se mettre à l’abri.
Selon l’état-major sud-coréen, les armées sud-coréenne et états-unienne ont tiré, mercredi, chacune deux missiles vers la mer du Japon. Les deux armées ont tiré deux missiles balistiques à courte portée ATACMS « pour frapper avec précision une cible virtuelle », a déclaré l’état-major interarmées. Ces exercices « ont montré que nous sommes capables et prêts à neutraliser l’origine de la provocation tout en maintenant une position de surveillance constante », a-t-il ajouté dans un communiqué.
L’armée a également confirmé qu’un missile sud-coréen a échoué peu après son lancement, s’écrasant sans faire de victimes. Un raté qui a engendré de nombreuses critiques de la part de l’opposition sud-coréenne notamment car les autorités n’ont d’abord pas mentionné l’incident, selon RFI.
Le Mardi 4 octobre dernier, des avions de combat sud-coréens et états-uniens avaient déjà mené des exercices de frappe de précision, selon Séoul, avec le largage de bombes sur une cible virtuelle dans la mer Jaune par deux avions de combat sud-coréens F-15K Eagle.
La marine des États-Unis d’Amérique participe, elle aussi, à la démonstration de force. Washington a ordonné à l’USS Ronald Reagan, un porte-avion à propulsion nucléaire qui venait de quitter la péninsule d’opérer un demi-tour, accompagné par d’autres navires de guerre. Faute de pouvoir faire voter de nouvelles sanctions économiques au Conseil de sécurité de l’ONU qui se réunit ce mercredi 5 octobre, les États-Unis et son allié sud-coréen augmentent la pression militaire sur Pyongyang. Le porte-parole du Conseil national de sécurité états-unien, John Kirby, interrogé par la chaîne CNN, a indiqué qu’il s’agissait de « répondre aux provocations du Nord, pour nous assurer que nous pouvons démontrer nos propres capacités » et « nous assurer que nous avons les capacités militaires prêtes ». « Il ne faut pas en arriver là. Nous avons clairement fait savoir à Kim Jong-Un que nous sommes prêts à nous asseoir à la table sans conditions préalables », a-t-il ajouté.
La Corée du Nord, qui a adopté une nouvelle doctrine rendant « irréversible » son statut de puissance nucléaire, a intensifié cette année ses tirs et a lancé un missile balistique intercontinental (ICBM) pour la première fois depuis 2017. Le tir de mardi était le cinquième en dix jours. Environ 28 500 soldats états-uniens sont stationnés en Corée du Sud pour aider à la protéger de son voisin du Nord.
