Médiapart a révélé, ce mercredi 12 octobre, qu’Adrien Rabiot et Kylian Mbappé ont notamment été la cible d’une « armée numérique » créée par une agence payée par le Paris Saint-Germain, pour mener une campagne de dénigrement.
Dans une enquête publiée sur son site internet, Mediapart met a nu la stratégie d’influence du club de la capitale française sur les réseaux sociaux. On y apprend notamment que les dirigeants parisiens auraient payé une agence externe pour créer une « armée » de faux comptes Twitter et ainsi mener une campagne décrite comme « violentes et ordurières » envers des journalistes, des médias, des clubs de football mais aussi… Kylian Mbappé !.
Kylian Mbappé , qui voudrait quitter le Paris Saint-Germain dès janvier, a été visé alors qu’il avait ouvert la porte à un départ en 2019. On apprend que les faux comptes identifiés par le média, notamment un nommé « @PanameSquad », qui était au centre de cette stratégie d’influence en ligne, s’étaient exprimés sur l’attaquant français. Ce dernier tweetait : « Les supporters parisiens t’aiment beaucoup, tu le sais… T’as fait passer ton “message” ce soir, et quel timing !? Si tu pouvais presser comme ça sur le terrain » pouvait-on-lire sur le compte après la sortie médiatique du joueur aux trophées UNFP demandant plus de responsabilités.
Outre les joueurs, les médias, ici Mediapart et l’Équipe, ont été la cible de campagnes, des comptes dévoilant en partie les numéros de certains journalistes, en l’occurrence Edwy Plenel. De plus, la jeune fille ayant accusé Neymar de viol a elle aussi été ciblée par des « opérations » en ligne. Tout cela aurait été orchestré par l’agence Digital Big Brother, et cela aurait été supervisé par le service de communication du PSG, toujours selon Mediapart, à l’époque dirigé par Jean-Martial Ribes.
Au total, dans son rapport, l’agence DBB parle de « neuf attaques contre des cibles en 2018-2019 » : invitation à boycotter le journal L’Équipe, critiques contre Mbappé, incitations à la haine contre Adrien Rabiot, tweets orduriers contre l’OM ou encore photomontages sur Jean-Michel Aulas.
Le club a démenti cela auprès du média en ligne : « le club n’a jamais contracté avec une agence afin de nuire à des individus et à des institutions ».
