Le ministère russe des Affaires étrangères a indiqué, jeudi 27 octobre, que la Russie avait demandé au Conseil de sécurité de l’ONU de lancer une enquête internationale sur l’implication de Washington dans le développement présumé d’armes biologiques en Ukraine. La Russie avait affirmé détenir des preuves en ce sens.
La Russie a demandé au Conseil de sécurité de l’ONU de lancer une enquête internationale sur l’implication de Washington dans le développement présumé d’armes biologiques en Ukraine , a indiqué, ce jeudi 27 octobre, le ministère russe des Affaires étrangères : « La Russie n’a pas eu d’autre choix que d’adresser une plainte au président du Conseil de sécurité de l’ONU pour demander de lancer une enquête internationale » sur des « activités militaires biologiques des Etats-Unis sur le territoire ukrainien », affirme-t-il dans un communiqué, en précisant que cette plainte a été accompagnée d’un projet de résolution approprié.
Peu après le début de son offensive en Ukraine fin février, la Russie a accusé les États-Unis d’avoir financé un programme d’armes biologiques en Ukraine, affirmant avoir trouvé des preuves en ce sens dans des laboratoires ukrainiens. Selon le ministère russe de la Défense, l’objectif de ces recherches était de «créer un mécanisme de propagation furtive de pathogènes meurtriers».
Moscou a avancé ces accusations à plusieurs reprises lors des réunions du Conseil de sécurité de l’ONU. Pour leur part, les États-Unis comme l’Ukraine ont démenti l’existence de laboratoires destinés à produire des armes biologiques dans le pays. Mais, le 8 mars dernier, Victoria Nuland, numéro 3 de la diplomatie états-unienne, a reconnu que l’Ukraine disposait « d’installations de recherche biologique ». ajoutant que les Etats-Unis travaillaient avec les Ukrainiens « sur les manières d’éviter que ces matériaux liés à la recherche puissent tomber aux mains des forces russes si elles devaient s’en approcher ». Or, si ces recherches étaient vraiment inoffensives, pourquoi serait-il dangereux que la Russie les trouve? Et, même si la même Victoria Nuland n’a nullement reconnu que les Etats-Unis financeraient ces laboratoires ukrainiens ou qu’ils y en profiteraient pour développer des armes biochimiques, la réalité est que cela fait de nombreuses année que pratiquement tous les Etats occidentaux et un certain nombre d’autres pays connaissent la réalité de l’existence de ces fameux laboratoires biologiques états-uniens, sachant qu’ils sont au nombre de 25, sur le territoire ukrainien, installés depuis l’après-Maïdan (coup d’Etat des ultra-nationalistes ukrainiens pro-nazis, grâce aux EUA – qui a reconnu que cela lui avait coûté 200 millions de dollars -, et déguisé en révolte populaire pour la Liberté). Et il est tout autant de notoriété publique que cinq de ces laboratoires ont, pour actionnaire, Hunter Biden, fils de Joe Biden, l’actuel président « officiel » des Etats-Unis d’Amérique.
La Russie avait déjà accusé en 2018 les États-Unis de mener secrètement des expérimentations biologiques dans un laboratoire de Géorgie, une autre ex-république soviétique qui, comme l’Ukraine, ambitionne de rejoindre l’OTAN et l’UE (ce qui permettrait aux Etats-Unis de placer des bases militaires de sa propre armée, installant des missiles en capacité d’atteindre Moscou en 5 minutes au lieu de 15 à 20 minutes, à l’heure actuelle, à partir des frontières officielles de l’OTAN -, plus particulièrement à partir de la Pologne et de la Suède).
Didier Maréchal & Christian Estevez