Irène Cara, interprète des titres devenus immortels « What a feeling » et « Fame », est décédé dans la nuit de ce vendredi à samedi 26 novembre.
C’est Judith Moose, agent d’Irène Cara, qui a annoncé la nouvelle sur le compte twitter de l’artiste, ce matin : « C’est avec une profonde tristesse que, de la part de sa famille, je vous annonce le décès de Irene Cara. (…) La cause de sa mort est pour l’instant, inconnue ».
Irène Cara était devenue une icône grâce à ses interprétations de deux titres de comédies musicales : « Fame » ,pour le film musical du même nom et dans lequel elle interprète le personnage du nom de Coco, et « What a feeling », pour le film « Flashdance », qui lui valut l’Oscar de la meilleure chanson originale, entant qu’auteure, mais aussi, de façon excessive, le Grammy de la meilleure chanteuse pop, en 1984.
Née Irène Cara Escalera, le 18 mars 1959 dans le quartier new-yorkais du Bronx, Irène Cara apprend, dès son enfance, la danse, ainsi que le chant et le piano. Commençant à monter sur les planches pour des concours de beautés pour enfants, elle démarra à la télévision auprès de Bill Cosby (« Cosby show ») ou encore Johnny Carson (« The Tonight show »). Mais c’est durant ses études à la « Professional Children’s School of New York » que la carrière d’Irène Cara semble faite pour un grand avenir, puisque, après avoir tourné dans cinq film restés mineurs, durant ces études, elle y est repérée pour interpréter le personnage de Coco dans le film musical « Fame » (sortie en 1980), qui se déroule dans une école quasi similaire à celle où elle étudie. De plus, dans ce film, elle est également choisie pour chanter le titre éponyme du film, qui deviendra légendaire, la projetant encore plus sous le feu des médias et lui procurant fans par millions sur la planète.
Pourtant, contre toute attente, la carrière cinématographique d’Irène Cara se limite, d’une certaine manière, au succès de « Fame », puisqu’elle ne jouera que dans treize films de plus, jusqu’en 1993, dont aucun ne marquera l’Histoire du cinéma (même pas celui de Joel Schumacher « D.C. Cab », réalisé 1983, soit deux ans avant le premier film remarqué du réalisateur « St Elmo’s fire » et, surtout, « Génération perdues », en 1987), son dernier film d’animation « Blanche-Neige et le château hanté », où elle donne sa voix au personnage de Blanche-Neige elle-même.
En ce qui concerne sa carrière musicale, là encore, c’est la déception. En effet, malgré ses deux tubes légendaires, Irène Cara ne fera pas de carrière puisqu’elle ne fera que des participations à neuf bandes originales de films (dont « Fame » et « Flashdance »), et deux compilations, dont la dernière est sortie en 2011.
Mais, malgré ce bilan d’une carrière de star internationale qui n’aura jamais abouti, et qui nous fait espérer que cela n’est pas la cause du décès d’Irène Cara, par un suicide, il est indéniable que ses grands succès du débuts des années 1980 ont, concrètement, participé à l’émergence d’autres grandes comédies musicales au cinéma. Et il sera possible, pour le public français, de lui rendre une sorte de dernier hommage en allant voir le retour sur scène de « Flashdance », au Casino de Paris, en janvier prochain, pour les quarante ans d’existence de la comédie musicale.
Christian Estevez