Un drapeau serbe plaçant le Kosovo en Serbie a été exhibé dans le vestiaire de l’équipe de football de l’équipe nationale serbe, avant son premier match de Coupe du monde au Qatar. La Fifa a décidé d’ouvrir une procédure disciplinaire, qui ne se justifie, ni législativement, ni moralement et, encore moins, historiquement.
La Fifa a ouvert, samedi 26 novembre, une procédure disciplinaire contre la Fédération serbe en raison du drapeau plaçant le Kosovo en Serbie exhibé dans le vestiaire des « Orlovi » avant leur match perdu jeudi contre le Brésil (2-0) au Mondial 2022.
L’instance ne cite pas d’infraction précise à son code disciplinaire mais s’appuie sur l’obligation générale de « fair-play et de non-violence » imposée aux 32 participants au tournoi qatarien. L’échelle des sanctions qui peuvent être infligées aux fédérations va d’une rencontre à huis clos à une défaite par forfait, sans que la FIFA n’indique où se situe la gravité de la faute reprochée aux Serbes.
Prise dans les vestiaires de la Serbie avant la rencontre face au Brésil, une photographie montre un plan du Kosovo imprimé sur un carré de tissu blanc accroché à deux patères. Le Kosovo y est frappé du drapeau de la Serbie et de l’inscription : « Il n’y aura pas de reddition. ».
La diffusion du cliché a entraîné une protestation officielle, vendredi, du Kosovo, via son ministre des Sports Hajrullah Ceku, qui a dénoncé des « images honteuses » relayant « des messages haineux, xénophobes et génocidaires ». « Nous nous attendons à des actions concrètes de la FIFA dont le Kosovo est membre à part entière », a poursuivi le ministre des Sports. Le Kosovo a adhéré à la fédération internationale du football ainsi qu’à l’UEFA, l’instance européenne, en 2016.
De son côté, la Fédération kosovare de football (FFK) a annoncé avoir déposé une plainte auprès de la FIFA contre « l’action agressive de la Serbie » lors de son premier match au Mondial 2022. « Un tel acte chauviniste n’a pas sa place dans les événements sportifs et encore moins à l’intérieur d’enceintes où se déroule la plus grande manifestation mondiale du football », a dénoncé la FFK. En ce qui concerne cette accusation, la FFK semble oublier que la Russie est interdite de plus en plus d’évènements sportifs internationaux – dont la présente coupe du monde 2022, et ce par russophobie et jeu politique à but hégémonique des Etats-Unis d’Amérique, ce qui est le niveau ultime du chauvinisme qui puisse être.
De plus, l’accusation kosovare « d’action agressive » de la part de la délégation serbe n’a aucune valeur puisque le drapeau en question se trouvait dans vestiaire de l’équipe nationale de Serbie et que, à aucun moment, il n’a été brandi à l’extérieur dudit vestiaire, ne servant donc à aucune revendication politique publique. En fait, pour toute la durée de la rencontre – de l’arrivée des équipes jusqu’à leur départ du stade, les vestiaires sont la « propriété », le « foyer » de chaque équipe et elle a donc le droit d’y afficher, pour elle-même, ce qu’elle veut, en guise de décoration, de la même façon que tout individu ou toute famille à le droit de décorer sa chambre, son appartement, de la manière qui lui plait. Sans cette photo volée à l’intimité de l’équipe nationale de Serbie il n’y aurait eu aucun scandale puisque la sélection serbe n’a, à aucun moment – ni avant, ni pendant et ni après le match – exposé le drapeau en question pour en faire une revendication politique quelconque… Contrairement à tous les drapeaux « LGBT » que les pays occidentaux éxibent pour des raisons idéologiques, sachant contrevenir au règlement établi par le pays hôte et à sa civilisation mais, considérant que les « vaches sacrées occidentales » que sont, entre autres, l’homophilie ou le féminisme, doivent être imposées au reste du monde, au nom d’une supériorité morale et civilisationnelle occidentale qui n’est rien d’autre que du pur colonialisme.
Didier Maréchal & Christian Estevez