Iran : Le réalisateur iranien Jafar Panahi libéré après sept mois de prison!

Le réalisateur iranien primé, Jafar Panahi, emprisonné à Téhéran depuis sept mois, a été libéré sous caution vendredi 3 février, après avoir entamé une grève de la faim. (Source AFP).

Le cinéaste iranien, Jafar Panahi, a été libéré sous caution, vendredi 3 février, après avoir entamé une grève de la faim pour protester contre sa détention de près de sept mois, ont déclaré ses partisans.

Le réalisateur avait été arrêté plusieurs mois avant le début des manifestations contre le régime, mais son emprisonnement est devenu un symbole de la situation critique des artistes qui s’élèvent contre les autorités.

Jafar Panahi a été libéré de la prison d’Evin, à Téhéran, « deux jours après avoir entamé sa grève de la faim pour la liberté », a déclaré sur Twitter le Centre pour les droits de l’Homme en Iran (CHRI), basé aux États-Unis, tandis que le journal réformateur iranien Shargh a publié une image du cinéaste embrassant avec joie un partisan. Sa femme, Tahereh Saeedi, a publié sur Instagram une photo de Jafar Panahi sortant de prison dans un véhicule.

« C’est extraordinaire, un soulagement, une joie totale », a réagi la productrice française Michèle Halberstadt, qui distribue ses films : « Son prochain combat est de faire reconnaître officiellement l’annulation de sa peine. Il est dehors, il est libre, c’est déjà formidable », a-t-elle ajouté pour l’AFP.

Jafar Panahi a gagné un Lion d’or à la Mostra de Venise en 2000 pour son film « Le Cercle ». En 2015, il a été récompensé d’un Ours d’or à Berlin pour « Taxi Téhéran » et, en 2018, il a remporté le prix du meilleur scénario pour « Trois Visages » au Festival de Cannes.

Le dernier film de Jafar Panahi, « Aucun Ours », qui, comme la plupart de ses œuvres récentes, le met directement en scène, avait été projeté en 2022 à la Mostra de Venise alors qu’il était déjà emprisonné. Il avait remporté le prix spécial du jury.

Le festival de Cannes et deux collectifs de cinéastes français avaient appelé à sa libération.

Maxime Kouadio

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