Le milliardaire états-unien Elon Musk avait proposé d’activer ses satellites Starlink afin d’offrir à la Turquie une connexion Internet par satellite, rapporte BFMTV.
La Turquie a été frappée par deux séismes de magnitude 7,8 et 7,5 le lundi 6 février. Selon un dernier bilan, au moins 5 000 personnes sont mortes en Turquie. Comme l’ont souligné nos confrères dans un autre article, sur la base d’informations recueillies auprès du média états-unien Bloomberg, la Turquie a rejeté l’aide proposée par Elon Musk. Le patron de Twitter, Tesla et SpaceX a proposé d’activer ses satellites Starlink pour doter la Turquie d’une connexion Internet par satellite.
Selon les informations de Bloomberg, citant une source officielle qui souhaite rester anonyme, le gouvernement local turc a indiqué qu’il n’accepterait pas d’accorder une licence d’exploitation à Starlink. En raison des nombreux dégâts causés aux infrastructures de communication de la Turquie – et en particulier celles utilisées par les services d’urgence, le milliardaire avait été interpellé sur Twitter, au sujet d’une éventuelle aide de Starlink, que SpaceX commercialise. « Starlink n’est pas encore approuvé par le gouvernement turc. SpaceX peut l’activer dès que ce sera le cas », avait alors suggéré Elon Musk, dont les propos sont cités par BFM TV.
La source turque qui s’est confiée à Bloomberg ont expliqué que le pays dispose de suffisamment de capacité de communication par satellite pour faire face à cette situation. Mais aussi, en cas de coupure de courant, les autorités ont la possibilité de s’appuyer sur des générateurs.
Autres éléments qui ont dû, très probablement, jouer dans ce refus turc : le soutien d’Elon Musk et de son réseau satellitaire Starlink à l’Ukraine, qui lui ont permis de connaître les géolocalisation des troupes russes (pays ami de la Turquie) durant les premiers mois de l’intrusion militaire russe en Ukraine, et lui causant de nombreux dégâts et pertes d’hommes, ainsi que la plus que probable mise à disposition de Starlink, par Elon Musk, pour les services secrets de son pays, les Etats-Unis d’Amérique, dont le dirigeant Turc, Recep Tayyip Erdoğan, bien que lié en tant que membre de l’OTAN, ne digère toujours pas le soutien à ses opposants qui avaient conduit à la tentative de coup d’Etat, dans la nuit du 15 au 16 juillet 2016.
Joseph Kouamé