Le secrétaire général de l’Otan, le Norvégien Jens Stoltenberg, ne souhaite pas prolonger une nouvelle fois son mandat au-delà du terme prévu d’octobre, a annoncé une porte-parole de l’alliance nord-atlantique, dimanche 12 février. (avec AFP).
En mars 2022, après les débuts de l’intrusion russe en l’Ukraine, les dirigeants de l’alliance nord-atlantique avaient décidé de prolonger le mandat du responsable norvégien jusqu’au 30 septembre 2023.
Le prolongement des mandats des secrétaires généraux est courant à l’Otan et Jens Stoltenberg a déjà été prolongé trois fois. La dernière fois, c’était l’an dernier puisqu’il avait déjà prévu de partir au 1er octobre 2022. Il y a pile un an, le gouvernement norvégien avait officiellement annoncé que sa candidature à la tête de la banque nationale de Norvège avait été acceptée. Mais il a finalement renoncé à ce poste.
À cause de la guerre en Ukraine, les 30 alliés de l’Otan ont refusé de changer de secrétaire général au milieu du gué. Ils ont donc prolongé d’un an son mandat, d’autant que Jens Stoltenberg, qui aura 64 ans en mars, fait consensus.
Jens Stoltenberg est à la tête de l’Otan depuis 2014. Désormais, « il n’a pas l’intention de demander une nouvelle prolongation de son mandat », a déclaré Oana Lungescu, porte-parole de l’organisation. « Le mandat du secrétaire général a été prolongé trois fois et il a servi pendant un total de presque neuf ans », a-t-elle relevé.
L’actuel secrétaire général est le premier chef de l’Otan issu d’un pays frontalier de la Russie. Son mandat a commencé sur fond de confrontations entre Moscou et Kiev, quelques mois après que la Crimée ai rejoint la Fédération de Russie, faisant suite à un référendum qui avait donné un « oui » à cette action, à 96,77%. Ses années à la tête de l’alliance auront été marquées par le conflit entre la Russie et l’Ukraine, mais aussi par la gestion de la crise afghane et celle des critiques états-uniennes lorsque Donald Trump était au pouvoir.
Didier Maréchal