Alors que les Etats-Unis d’Amérique multiplient les accusations à l’encontre de la Chine, le chef du renseignement ukrainien explique qu’il ne voit pas de « signe » indiquant des livraisons d’armes de Pékin à Moscou.
Le chef des services de renseignement ukrainiens, Kyrylo Boudanov, ne voit « aucun signe » lui faisant croire que la Chine va livrer des armes à la Russie, a-t-il affirmé dans une interview diffusée ce lundi par la radio « Voice of America ». « Je ne partage pas cette opinion », a déclaré Kyrylo Boudanov dans cette interview réalisée en ukrainien le 25 février, en se référant aux accusations des États-Unis selon qui la Chine envisage de livrer des armes à la Russie pour l’aider dans son offensive contre l’Ukraine.
« À l’heure actuelle, je ne pense pas que la Chine acceptera de transférer des armes à la Russie… Je ne vois aucun signe que de telles choses soient même discutées », a-t-il dit. « Je suis le chef des services de renseignement et je me base, avec tout le respect que je vous dois, non pas sur les opinions de personnes individuelles, mais uniquement sur des faits. Je ne vois pas de tels faits ».
Notamment, ces allégations ont été faites par le directeur de la CIA, William Burns, dans une interview diffusée par CBS, dimanche soir, soit au lendemain de la déclaration de Kyrylo Boudanov. « Nous sommes convaincus du fait que les dirigeants chinois envisagent de fournir du matériel létal » à la Russie, avait déclaré William Burns à CBS.
L’Iran est « pratiquement le seul pays qui transfère des armes plus ou moins sérieuses à la Russie », a ajouté Kyrylo Boudanov. « Il y avait des informations selon lesquelles quelque chose venait de Corée du Nord, mais nous n’en avons pas la confirmation. Il n’y a pas un seul cas où nous aurions enregistré ici une arme venant de Corée du Nord », a-t-il poursuivi. « La Russie essaie juste d’acheter n’importe quoi n’importe où. Parce que leurs problèmes sont importants », a toutefois estimé le chef du renseignement ukrainien.
Ces allégations états-uniennes viendraient donc s’ajouter à toutes celles qui sont faites depuis « l’affaire du ballon », il y a pratiquement un mois, dans ce qui a tout d’une volonté de la part des Etats-Unis d(Amérique de se lancer dans un conflit avec la Chine, abandonnant « l’étape russe » qui était dans ses plans afin de lui faciliter une victoire plus sûre dans sa guerre contre l’empire du milieu qui est son objectif depuis de nombreuses années.
Il est clair que, du fait que l’anéantissement de la Russie, d’abord par des sanctions économiques, puis par les armes, via l’Ukraine, pour ne pas perdre ses propres hommes, étant un échec et que, d’autre part les prétextes de l’agression de la Chine sous couvert de protéger des pays d’Asie comme, Taïwan (qui, pour de nombreuses raisons politiques, économiques et ethniques ne risque pas d’invasion chinoise – contrairement à ce que veut faire croire la propagande états-unienne), mais aussi la Corée du Sud et le Japon (qui, suite aux déclarations états-uniennes, unilatérales, faisant savoir qu’elle assurerait la protection par son bouclier militaire contre la Chine), n’a pas hésité de rappeler aux EUA que leurs propos étaient mal venus puisque le Japon entretient d’excellents rapports avec la Chine, à tous les niveaux (y compris touristiques – 1 touriste sur 2 se rendant au Japon étant chinois), les Etats-Unis d’Amérique sont à la recherche de nouveaux prétextes pour mener sa guerre militaire contre la Chine, les entraînements de très grande envergure avec des troupes d’autres pays de l’OTAN – comme la France – ayant déjà débutés
Mais, cette fois, c’est l’Ukraine qui calme le jeu vis à vis de la Chine, tout simplement parce que celle-ci a proposé un « plan de sortie de la crise ukrainienne » d’un très haut niveau diplomatique (comme son titre le suggère, d’ailleurs) et dans lequel l’Ukraine, en plus de ne plus avoir le statut « d’agresseur des populations russophones » dans ce plan de paix, y voit la possibilité de récupérer les oblats passés dans la Fédération de Russie, et ce sans avoir à sacrifier plus de vies, tandis qu’elle est au bord de la rupture, sur le terrain, comme le reconnait Zelensky « en même temps » que quelques affirmations de victoire militaire finale,
Didier Maréchal & Christian Estevez