En raison de sa nouvelle relation amoureuse avec le numéro 1 de la première mutuelle de la fonction publique, Marlène Schiappa, la secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale et solidaire au gouvernement, ne pourra plus s’occuper de la plupart des dossiers de son ministère pour cause de risque de conflit d’intérêts.
Marlène Schiappa rejoint la longue liste des ministres qui ont dû se déporter de leurs attributions pour cause de risque de conflit d’intérêt.
En raison de sa relation avec son nouveau compagnon, le président de MGEN Matthias Savignac, la première mutuelle de la fonction publique, la secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale et solidaire au gouvernement, Marlène Schiappa, perd une grande partie de son portefeuille, d’après un décret paru mardi 28 février 2023 au journal officiel .
« La secrétaire d’État auprès de la Première ministre, chargée de l’Économie sociale et solidaire et de la vie associative, ne connaît pas des actes de toute nature concernant le groupe MGEN », peut-on ainsi lire dans un décret paru le 28 février, à la suite de la publication de clichés par « Paris Match » révélant sa nouvelle relation au grand jour, et le risque de conflit d’intérêts.
En conséquence, c’est la Première ministre, Élisabeth Borne, qui récupère certains de ses dossiers, indique le journal officiel. Ces derniers sont liés à cinq grands groupes mutualistes, parmi lesquels l’Union mutualiste retraite ou encore le groupe VYV, le premier groupe de protection sociale en France qui possède la mutuelle dirigée par son nouveau compagnon.
Élisabeth Borne a déjà récupéré certaines attributions d’autres ministres faisant face à la même situation. Ainsi, la ministre à la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, n’est plus en charge des dossiers de la société pétrolière Perenco, en raison de ses Intérêts familiaux avec ce grand groupe très longtemps dirigé par son père.
De même, le ministre de la Fonction publique, Stanislas Guérini, ne peut s’atteler aux dossiers liés à Google et à l’hébergement des données numériques de l’État, sa compagne étant salariée de « Google Cloud ». Une situation (presque) identique pour le ministre délégué en charge de la Transition numérique, Jean-Noël Barrot, concernant l’entreprise Uber, sa sœur y officiant en tant que directrice de la communication.
Didier Maréchal