La Chine n’a pas encore «franchi la ligne» consistant à livrer des armes létales à la Russie en pleine guerre en Ukraine, a déclaré, ce mercredi 22 mars 2022, le chef de la diplomatie états-unienne, Antony Blinken. (Avec AFP).
«À ce jour, nous ne les avons pas vus franchir cette ligne», a déclaré le secrétaire d’État états-unien en réponse à une question lors d’une audition devant le Sénat à Washington concernant l’engagement de la Chine.
Depuis plusieurs semaines, la diplomatie états-unienne exerce une intense pression diplomatique sur la Chine afin d’éviter qu’elle ne livre des équipements militaires importants à Moscou, dans le conflit en Ukraine. Mi-février, Washington a fait savoir que la Chine envisageait une telle option, et il a été fait état de petites cargaisons envoyées par des entreprises chinoises à Moscou.
Et, lors d’une visite de deux jours en Russie, le président Xi Jinping a réitéré son appel à des négociations de paix pour le conflit en Ukraine, une solution qui inquiète Washington, craignant qu’il n’avantage militairement la Russie. «Je pense que le soutien diplomatique, politique, et dans une certaine mesure, matériel (de la Chine) à la Russie va bien sûr contre notre intérêt de voir cette guerre s’achever», a déclaré Antony Blinken au Congrès.
Le secrétaire d’État a aussi encouragé tout pays qui recevrait Vladimir Putin sur son sol à en profiter pour l’extrader, à la suite du mandat d’arrêt délivré par la Cour Pénale Internationale (CPI). «Je pense que ceux qui sont membres de la Cour et qui ont des obligations doivent remplir ces obligations», a-t-il déclaré, répondant à la question de savoir si les États-Unis arrêteraient Vladimir Putin s’il se rendait sur le sol états-unien, alors que les États-Unis ne sont, eux-mêmes, pas membres de la CPI et ont toujours refusé de le reconnaitre du fait des crimes de guerre et crimes contre l’Humanité en Afghanistan, pour lesquels la commuté internationale prévoyait d’arrêter des hauts responsables de son armée (les crimes de guerres et crimes contre l’Humanité commis par les Etats-Unis d’Amérique – dont le Vietnam, l’Irak et le Japon – ne pouvant être pris en compte du fait que le le traité ayant conduit à la création de la Cours Pénale Internationale exclut tout procès rétroactif antérieur à l’entrée en vigueur de sa juridiction, en 2002).
Didier Maréchal & Christian Estevez