La Hongrie assure qu’elle ne livrerait pas Putin à la CPI s’il entrait sur son territoire

La Hongrie a déclaré qu’elle ne livrerait pas le président russe, Vladimir Putin, à la Cour pénale internationale (CPI) s’il entrait sur son territoire, faute de base légale. (Avec AFP).

La Hongrie a bien signé le Statut de Rome, un traité international ayant créé la CPI en 1999, ratifié deux ans plus tard, au cours du premier mandat de Viktor Orban. « Nous n’avons pas les lois nécessaires pour arrêter le président russe » car, aujourd’hui, le texte « serait contraire à la Constitution » s’il était transposé en droit national, a justifié Gergely Gulyas, chef de cabinet du Premier ministre, aux journalistes à Budapest, sans autres précisions.

Vladimir Putin est accusé de crimes de guerre pour la déportation d’enfants ukrainiens. Ce mandat d’arrêt, émis vendredi 17 mars par la CPI, va « dans le sens de l’escalade plutôt que dans celui de la paix », a martelé M. Gulyas, le jugeant « regrettable ». Ni les États-Unis ni la Russie, qui rejette les allégations de crimes de guerre, ne reconnaissent la compétence de la CPI, a-t-il par ailleurs rappelé.

Selon le procureur de cette juridiction, Karim Khan, Vladimir Putin est passible d’une arrestation s’il voyage dans l’un des 123 pays parties au Statut de Rome, les États membres de la CPI étant tenus d’exécuter les mandats d’arrêt. Le président de la CPI, Piotr Hofmanski, a toutefois reconnu que l’exécution des mandats « dépendait de la coopération internationale ». Par le passé, l’ancien dirigeant soudanais Omar al Bashir s’est rendu dans plusieurs États membres malgré un mandat d’arrêt.

Didier Maréchal

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