Depuis l’apparition de ChatGPT, de nombreux travailleurs se sont demandé s’ils pourraient perdre leur emploi à cause de l’intelligence artificielle. OpenAI, la société qui développe des chatbots, s’est penchée sur la question. Et la réponse est glaçante : selon elle, seuls 34 métiers sont protégés contre la vague de l’intelligence artificielle.
C’est la triste réalité, et ce n’est qu’une question de temps avant que les entreprises adoptent l’intelligence artificielle à grande échelle. Pour prendre entièrement la place de l’humain, il reste encore un certain pas. Pourtant, certains n’hésitent pas à prédire l’essor rapide de l’IA dans le monde professionnel, prédisant même qu’elle prendra plus de la moitié des emplois d’ici 2025.
La puissance du chatbot ainsi que son extraordinaire flexibilité inquiètent de nombreux employés. Depuis son lancement, les employeurs n’hésitent plus à remplacer leur main-d’œuvre par cet outil beaucoup moins coûteux. Face à ce phénomène, OpenAI, la société qui a développé ChatGPT, a souhaité évaluer l’impact de sa création sur le monde du travail.
Et ses conclusions ne sont pas vraiment encourageantes. Selon leur étude, les auteurs de l’étude ont estimé que 80% de la masse salariale des états-uniens seraient impactés d’une manière ou d’une autre par ChatGPT. De plus, 19% des métiers seront touchés à hauteur de 50% par l’intelligence artificielle sans forcément être complètement remplacés.
Certains métiers devraient toutefois être épargnés par la révolution à venir, mais ils sont bien peu nombreux. OpenAI en recense précisément 34. Les voici :
Abatteurs et emballeurs de viande
Aides-couvreurs
Aides-maçons, maçons de blocs, tailleurs de pierre, carreleurs et marbriers
Aides-menuisiers
Aides-peintres, poseurs de papier, plâtriers et stucateurs
Aides-plombiers, plombiers, tuyauteurs et monteurs d’appareils de chauffage
Athlètes et compétiteurs sportifs
Boulonneurs de toits dans l’industrie minière
Coiffeurs
Conducteurs d’engins de pavage, de surfaçage et de damage
Coupeurs et élagueurs à la main
Cuisiniers en restauration rapide
Découpeurs et régleurs de viande, de volaille et de poisson
Fabricants de moules et de noyaux de fonderie
Installateurs et réparateurs de lignes électriques
Installateurs et réparateurs de vitres de véhicules
Plongeurs
Maçons en ciment et finisseurs de béton
Mécaniciens d’autobus et de camions et spécialistes des moteurs diesel
Mécaniciens de motocyclettes
Opérateurs d’engins de battage
Opérateurs d’extracteurs de pétrole et gaz
Opérateurs de derrick, pétrole et gaz
Opérateurs de machines d’excavation et de chargement et d’engins traînants, exploitation minière à ciel ouvert
Opérateurs de matériel agricole
Opérateurs sur bateau
Opérateurs/opératrices de matériel de pose et d’entretien de voies ferrées
Pompistes de têtes de puits
Poseurs de revêtements de sol, à l’exception des tapis, du bois et des carreaux durs
Réparateurs de matériaux réfractaires, sauf briqueteurs-maçons
Réparateurs et changeurs de pneus
Serveurs, employés de restaurants et aides-barmans
Tailleurs de pierre
Verseurs et rouleurs de métaux.
Comme on pouvait s’y attendre, OpenAI répertorie d’abord les travaux manuels , dont la génération de texte de ChatGPT s’avère peu utile. Alors est-ce la fin du monde tel que nous le connaissons ? Pas si vite. Tout d’abord, il convient de souligner que, à l’évidence : OpenAI prêche pour sa paroisse. Il est forcément plus intéressant pour l’entreprise de dire que son outil va révolutionner notre société que de minimiser son impact. Alternativement, on peut affirmer que les robots finiront par remplacer ces métiers manuels. Même avec un peu d’imagination, les IA pourront fabriquer elles-mêmes ces robots. Après tout, on estime que l’intelligence artificielle dépassera les humains d’ici 2028. Bref, si impact il y a, les possibilités sont nombreuses et il est encore un peu tôt pour prévoir avec certitude ce qui va se passer.