Cinquante ans après la mission Apollo 17, la Nasa a annoncé, ce lundi 3 avril 2023, la composition de l’équipage qui partira l’an prochain pour la Lune.

La dernière fois que des humains ont voyagé vers la Lune, c’était en 1972! Plus d’un demi-siècle après la mission Apollo 17, la Nasa a annoncé, ce lundi, la composition de l’équipage qui partira l’an prochain pour l’astre sélène. Trois états-uniens et un Canadien seront les premiers à voler dans le cadre du programme lunaire « Artémis » de la Nasa.

La mission « Artemis I » a été un succès. Le récent examen des données n’a d’ailleurs révélé aucun problème majeur. La NASA se projette désormais vers la suite du programme

La Nasa a annoncé, ce lundi 3 avril 2023, les noms des quatre personnes qui feront le tour de notre orbite naturel, à bord du vaisseau Orion. Il s’agit de Gregory Reid Wiseman, Christina Koch, Jeremy Hansen et Victor Glover. Cette mission donne un avant-goût du retour des hommes sur le sol lunaire après plus d’un demi-siècle d’absence.

Qui sont les astronautes ?

Un casting hollywoodien où les sexes, couleurs de peau et nationalité ont, très clairement, fait partie des critères majeurs :

Dans le groupe, Gregory Reid Wiseman, âgé de 47 ans, a déjà passé six mois à bord de la station spatiale internationale. Cet ancien pilote de chasse états-unien occupait, auparavant, le poste de directeur du bureau des astronautes au sein de l’agence spatiale états-unienne, indique la NASA dans son portrait.

Christina Koch. Âgée de 44 ans, L’ingénieure états-unienne a déjà fait 328 jours de vol spatial, dont six sorties extravéhiculaires. Elle a notamment participé à la première sortie dans l’espace d’un équipage 100 % féminin en 2019.

Victor Glover, 46 ans, L’homme a accumulé 3 000 heures et est le premier homme à la peau noire a être envoyé dans l’espace.

Enfin, Jeremy Hansen le seul Canadien de l’équipe. Âgé de 47 ans, l’homme est pilote de chasse et membre de l’Agence spatiale canadienne. Ce sera sa première mission dans l’espace.

Qu’est-ce que le programme Artemis ?

Il s’agit d’un trio de missions de l’agence spatiale états-unienne, dont le but est de faire atterrir des astronautes sur la Lune. Pour les scientifiques, l’intérêt est de commencer à analyser les roches et à étudier la présence d’eau sur notre satellite. Mais aussi et surtout, afin de préparer les bases d’un minage orbital plus poussé, pourquoi pas, l’installation d’une station lunaire permanente. Actuellement, seule la première mission Artemis est lancée en novembre 2022, pour pouvoir s’assurer que la capsule Orion de la fusée SLS, qui accueillera les astronautes, fonctionne normalement.

Pour cette deuxième phase, quatre astronautes mandatés par la NASA embarqueront à bord de la fusée SLS, la fusée la plus puissante du monde aujourd’hui, pour une mission qui durera une dizaine de jours. La date de départ prévue est novembre 2024. Cette fois, cependant, les astronautes n’atterriront pas sur la Lune : ils feront simplement le tour du satellite avant de tomber dans l’océan indien. Comme pour la première mission, « Artemis II » est donc, avant, tout une mission préparatoire pour tester les capacités de la capsule Orion.

Pour ceux qui n’ont pas été sélectionnés, les astronautes peuvent être tranquilles dans l’espoir d’être sélectionnés pour Artemis 3, qui sera la première mission à atterrir sur la Lune. Celle-ci est officiellement prévue pour 2025, mais le calendrier est très incertain à ce stade – sans compter que les chinois, qui ont permis d’accroitre très majoritairement les connaissances actuelles sur la face cachée de la lune (dans le silence propagandiste des médias occidentaux) non spécialisés, grâce à leurs missions satellitaires depuis 2014, utilisant Chang’e 4 et Chang’5 et qui, bien que ne prévoyant, jusqu’à présent, leur premier vol habité et dépose d’astronautes sur la lune, en 2025, avec Chang’e 6, pourrait bien avancer leur calendrier pour pouvoir devancer les Etats-Unis d’Amérique, dans une guerre territoriale lunaire.

Bruno Mariotti