Le 28 février dernier, à Dharamsala, en Inde, un petit garçon demande au Dalaï Lama s’il peut lui faire un câlin. Le chef spirituel du bouddhisme tibétain accepte, puis demande au jeune enfant de lui « sucer la langue ».L’échange filmé a provoqué une vague d’indignation à travers le monde.
Le chef spirituel du bouddhisme tibétain s’est excusé, ce lundi, soit un peu plus d’un mois après son geste. Il dit « regretter l’incident ».
Un temps passée inaperçu, la scène est devenue virale. Elle remonte au 28 février. Ce jour-là, le Dalaï Lama est invité par la Fondation M3M, qui se présente comme « la branche philanthropique » du promoteur immobilier M3M. En plus des membres de cette organisation, des étudiants sont présents. La rencontre se passe à Dharamsala, dans le nord de l’Inde, où vit le chef spirituel tibétain en exil depuis l’échec du soulèvement tibétain de 1951 contre le pouvoir chinois.
Lors de son discours, un petit garçon lui demande s’il peut lui faire un câlin. Requête acceptée par l’intéressé, qui souhaite en retour un bisou sur la joue de la part du jeune enfant. Ensuite , le Dalaï Lama lui en fait un sur la bouche, en lui relevant le menton. Il rigole et incline son front contre celui du garçon, avant de sortir sa langue et de se rapprocher à nouveau de ce dernier en lui faisant une demande surprenante. « Suce ma langue », l’entend-on ainsi dire dans la vidéo.
Des internautes ont qualifié son attitude de « dégoûtante » et d' »absolument malsaine ». « Qu’est-ce que je viens de voir ? Que doit ressentir cet enfant ? Répugnant », a estimé Rakhi Tripathi, un abonné de Twitter. « Je suis totalement choqué de voir le Dalai Lama s’afficher ainsi. Par le passé également, il avait dû s’excuser pour des commentaires sexistes. Mais dire : Maintenant suce ma langue à un petit garçon, c’est dégoûtant », a écrit Sangita, une autre abonnée.
Devant le tollé, le Dalaï Lama a présenté ses excuses « au garçon et à sa famille, ainsi qu’à ses nombreux amis à travers le monde, pour le mal que ses paroles ont pu causer ».
« Sa Sainteté taquine souvent les gens qu’il rencontre de manière innocente et ludique, même en public et devant les caméras. Il regrette l’incident », peut-on également lire dans le communiqué consacré.
Joseph Kouamé