Les relations entre la Corée du Nord et ses rivaux – la Corée du Sud et les États-Unis – continuent de se dégrader.
Alors que le contexte politique est déjà tendu, la Corée du Nord a récemment testé un drone sous-marin nucléaire, le Haeil-2, en réponse à des exercices militaires conjoints entre la Corée du Sud et les États-Unis. Le test a suscité des inquiétudes dans certains pays quant à la capacité de Pyongyang à maîtriser cette technologie complexe. Même si certains experts pensent que la Corée du Nord a pu bénéficier des transferts de technologie de la Russie, l’étendue de cette capacité reste incertaine.
Les tensions dans la région sont exacerbées par les exercices militaires menés par Séoul et Washington, notamment les manœuvres aériennes impliquant un bombardier états-unien B-52H capable de transporter des armes nucléaires. Ces exercices, connus sous le nom de « Freedom Shield », sont les plus importants de ces cinq dernières années et sont considérés par la Corée du Nord comme une préparation à une invasion de son territoire.
De plus, la Corée du Nord augmente ses activités nucléaires. Selon le groupe de réflexion états-unien « 38 North », des images satellites de mars 2023 montrent une activité intense à l’intérieur de la principale installation nucléaire de Yongbyon. Les données montrent que la construction d’un réacteur à eau légère est en voie d’achèvement et il y a des indications que le réacteur sera bientôt opérationnel.
Didier Maréchal