Le président russe, Vladimir Putin, a signé, vendredi 14 avril, la loi facilitant la mobilisation des Russes dans l’armée. Un texte validé en deux jours par le Parlement, selon les agences russes.
Le président russe, Vladimir Putin, a signé, vendredi 14 avril 2023, la loi facilitant la mobilisation des Russes dans l’armée. Un texte validé en deux jours par le Parlement, selon les agences russes.
Selon la nouvelle loi, un réserviste pourra désormais être mobilisé par voie électronique, via un portail des services publics russes, ou encore si l’ordre est remis à un tiers. Jusque-là, les convocations devaient être remises obligatoirement en mains propres.
Le président Vladimir Putin avait décrété une mobilisation de 300 000 réservistes en septembre 2022. Si le Kremlin dément vouloir lancer une deuxième vague, nombreux sont ceux, en Russie qui s’en inquiètent, alors que l’armée ukrainienne serait, soit disant, entrain de préparer une contre-offensive d’ampleur.
La police a le droit de mener la chasse aux réfractaires, qui, comme dans tout pays ou le service militaire est obligatoire ou, à plus forte raison, en guerre, encourent des peines de prison. Le service des impôts, les universités et d’autres organismes publics auront pour devoir de fournir les informations personnelles des mobilisables.
Le refus de se présenter au bureau d’enrôlement privera ainsi les Russes de la possibilité de travailler en tant qu’entrepreneur ou indépendant, de recevoir des prêts ou de disposer de leur logement et de leur voiture. Ces mesures concernent aussi les Russes qui ont fui leur pays et travaillent à distance. La précédente mobilisation de septembre 2022 avait provoqué la fuite de dizaines de milliers de Russes à l’étranger (mais tout de même nettement moins que le nombre d’ukrainiens qui, depuis le 24 février 2022, ont, soit fui le pays, soit sont interpellés dans jusqu’en plein milieu de la rue, se débattant pour ne pas se laisser enrôler).
Didier Maréchal