Après son entrée en lice réussie à Roland-Garros, lundi 29 mai, Novak Djokovic a laissé un message politique sur le Kosovo. « Le Kosovo, c’est le cœur de la Serbie », a écrit le numéro 3 mondial sur une caméra, avant de justifier son acte en conférence de presse. Une prise de position qui pourrait lui valoir une sanction.
Novak Djokovic, 3e joueur mondial et tête de série N.3, s’est imposé face à l’états-unien Aleksandar Kovacevic en trois manches : 6-3, 6-2, 7-6 (7/1), lundi, au premier tour de Roland-Garros.
Mais si le Serbe fait l’actualité ce n’est pas pour son match mais plutôt pour son après-match. En effet, après son succès acquis sans problème, le Serbe a écrit un message politique sur l’objectif de la caméra avant d’entrée aux vestiaires : “Le Kosovo, c’est le cœur de la Serbie! Stop à la violence”.
Ce geste de la star du Tennis a provoqué un début de polémique alors que les messages politiques sont interdits par la charte éthique de la Fédération française de tennis et que les deux pays voisins, Serbie et Kosovo, connaissent un regain de tension ces derniers jours.
Face à des journalistes de son pays en conférence de presse, le n°3 mondial a assumé sa prise de position : « C’est un sujet sensible. Je ressens une responsabilité supplémentaire en tant que personnalité publique et en tant que fils d’un homme né au Kosovo d’apporter mon soutien à tout le peuple serbe. C’est le moins que je puisse faire. Je ne suis pas un politicien et je n’ai pas l’intention d’engager un débat »
Quant à d’éventuelles sanctions, elles ne lui feront pas regretter son choix assure-t-il : « Si on me donne une amende ou quelque chose du même genre, je n’aurais aucun regret (…) parce que ma position là-dessus est très claire. Je ne sais pas si je vais être sanctionné, mais je ne me retiendrai pas, je le referai. »
Djokovic ne devrait pas être sanctionné
Interrogée sur la chaîne Twitch de FranceTV quelques instants après la prise de position de Djokovic, Amélie Mauresmo, directrice du tournoi, a préféré temporiser : « On attend de voir ne serait-ce qu’une traduction exacte, car on a plusieurs versions qui nous remontent. On va voir, et lui parler pour savoir ce qu’il a vraiment voulu dire. Pas de précipitation. On va poser les choses. »
Mais ce mardi 30 mai la tendance était à ce que l’affaire en reste là, alors que la Fédération française de tennis (FFT) a indiqué à Reuters « qu’il n’y a pas de règles officielles en Grand Chelem sur ce que les joueurs peuvent ou ne peuvent pas dire ». Par conséquent, « la FFT ne fera aucune déclaration et ne prendra aucune position sur ce sujet », a précisé la fédération.
Kevin Negalo