Ce mardi 20 juin, la Commission européenne a demandé aux Etats membres une rallonge budgétaire de 50 milliards d’euros au budget de l’Union Européenne pour aider l’Ukraine jusqu’en 2027. (Avec AFP).
Cette rallonge au budget pluriannuel 2021-2027 devra être approuvée à l’unanimité par les États membres, et recevoir l’aval du Parlement européen.
La Commission européenne a demandé, mardi, aux États membres, une rallonge budgétaire de 50 milliards d’euros au budget de l’UE pour aider l’Ukraine jusqu’en 2027. «Nous proposons une réserve financière pour les quatre prochaines années de 50 milliards d’euros. Cela inclut à la fois des prêts et des subventions», a déclaré la présidente de l’exécutif européen, Ursula von der Leyen, lors d’un point de presse.
Cette réserve permettra de donner une «perspective» aux Ukrainiens et «devrait également inciter d’autres donateurs à s’engager», a poursuivi la responsable allemande. Elle «nous permettra de vraiment calibrer notre soutien financier en fonction de l’évolution de la situation sur le terrain, car nous savons tous qu’une guerre exige de nous la plus grande flexibilité», a expliqué la présidente de la Commission.
Cette rallonge au budget pluriannuel 2021-2027 devra être approuvée à l’unanimité par les Etats membres, et recevoir l’aval du Parlement européen.
De ces 50 millions d’euros, selon le principe de quote-part pour les versements des pays de l’Union Européenne, la France devra, à elle seule, fournit 10 millions d’Euros. Et tout cela alors qu’elle est déjà le dindon de la farce dans la répartition contrats prévus pour la reconstruction de l’Ukraine.
Des besoins financiers accrus
Ursula von der Leyen a par ailleurs proposé une augmentation du budget de l’Union Européenne de 15 milliards d’euros pour la gestion de la migration. Ces fonds seront destinés à aider les États membres à «renforcer le contrôle de notre frontière extérieure» et à la coopération avec les pays tiers, a-t-elle détaillé.
En outre, la présidente de la Commission a demandé 10 milliards d’euros supplémentaires pour renforcer «la résilience et la compétitivité» de l’économie européenne. «Nous sommes dans un monde complètement différent de celui de 2020 quand le budget pluriannuel de l’UE a été négocié», a-t-elle expliqué, soulignant que la guerre en Ukraine et la pandémie de Covid avaient considérablement accru les besoins financiers du bloc.
Joseph Kouamé