Suite à une augmentation significative des cas du syndrome neurologique de Guillain-Barré, le gouvernement péruvien a déclaré l’état d’urgence sanitaire à l’échelle nationale pour faire face à cette maladie rare qui cible le système nerveux périphérique.
L’état d’urgence sanitaire va durer trois mois au Pérou. Signe de l’inquiétude provoquée par la recrudescence « inhabituelle » des cas de Guillain-Barré dans le pays. Le dernier bilan du ministère péruvien de la Santé, lundi 10 juillet, fait état de quatre morts et de 180 cas déclarés depuis janvier.
Une multiplication par cinq, ces dernières semaines, du nombre de cas d’une maladie neurologique habituellement rare, le syndrome de Guillain-Barré, qui dans le pire des cas peut entraîner la mort. Depuis le début de l’année, près de 200 cas ont été déclarés dans le pays, dont 96 ces quatre dernières semaines. Quatre personnes sont décédées et 31 sont encore en soins intensifs, selon les données du ministère de la Santé péruvien.
Ce syndrome rare est une atteinte neurologique, aussi appelée polyradiculonévrite aiguë, qui se caractérise par une faiblesse musculaire progressive qui survient en deux à quatre semaines et peut affecter le système respiratoire. Des sensations de fourmillement et le manque de force dans les doigts des mains et des pieds font partie des premiers symptômes les plus fréquents.
« Il y a eu une augmentation importante ces dernières semaines qui nous oblige à prendre des mesures au niveau de l’Etat pour protéger la santé et la vie de la population », a précisé le ministre de la Santé. Les 33 millions d’habitants de ce pays d’Amérique latine sont donc mis sous cloche pendant 90 jours pour tenter d’endiguer cette maladie.
Joseph Kouamé