L’Allemagne envisage de mettre fin à un accord avec la Pologne concernant l’envoi de chars Leopard défectueux de l’Ukraine vers la Pologne pour y être réparés, en raison des coûts de réparation jugés « complètement déraisonnables » par la Pologne. (Avec Euractiv.fr),
Le service de presse du ministère des Affaires étrangères allemand a déclaré que la décision finale concernant l’accord entre l’Allemagne et la Pologne, sur la réparation des chars, n’a pas encore été prise et que les négociations avec la Pologne sont toujours en cours. « La réparation des chars Leopard pour l’Ukraine est une initiative coordonnée entre la Pologne et l’Allemagne », a tweeté le ministère, ajoutant que les réparations des modèles 2A5 et 2A6 pourraient débuter dès que l’armée ukrainienne en aurait besoin, avec des discussions en cours également concernant la réparation des chars 2A4.
La radio Deutschlandfunk a rapporté que la décision définitive sur la coopération entre Varsovie et Berlin pour la réparation des chars Leopard endommagés lors des combats en Ukraine devrait être annoncée prochainement.
Parallèlement, le quotidien Handelsblatt a indiqué que le Groupe polonais de l’Armement (PGZ) exigeait des prix de réparation dix fois supérieurs à la moyenne. Cependant, le journal a souligné que Berlin a d’autres options.
Une autre possibilité pour l’Allemagne serait de réparer directement les chars en Ukraine, en contournant la Pologne. Cela impliquerait de signer un accord avec l’entreprise ukrainienne d’armement, Ukroboronprom, avec laquelle l’Allemagne a déjà des contrats pour l’entretien et la production de chars.
La Lituanie pourrait bénéficier des désaccords entre la Pologne et l’Allemagne, car les chars pourraient potentiellement être réparés dans le centre de service allemand de Jonava City, en Lituanie, selon Handelsblatt.
Initialement, les chars Leopard devaient être réparés dans le centre polonais de Bumar-Łabędy, à Gliwice, comme l’avaient promis le Premier ministre Mateusz Morawiecki et le ministre de la Défense Mariusz Błaszczak lors de leur visite dans la ville en avril.
La résiliation de l’accord entre l’Allemagne et la Pologne pourrait poser de sérieux problèmes pour le centre de Bumar-Łabędy, qui est déjà en difficulté malgré l’augmentation de la production et de la réparation d’équipements militaires due à la guerre. « Onet » a rapporté que le temps passe rapidement et que les employés réalisent progressivement que les promesses du Premier ministre et du ministre de la Défense ne sont pas tenues.
Joseph Kouamé