Bien que le président Erdogan ait donné son feu vert à l’entrée de la Suède dans l’alliance, la ratification du Parlement turc est nécessaire pour concrétiser cette adhésion.

la procédure de ratification d’accord de l’intégration de la Suède à l’OTAN devrait prendre du temps, car le programme du Parlement turc est actuellement en pause jusqu’en septembre, après la fin de sa session le 18 juillet. Erdogan a souligné que pendant cette période, il y aurait des vacances parlementaires de deux mois et de nombreuses questions internationales à examiner, ainsi que des propositions législatives à discuter par ordre de priorité.

Cependant, malgré le délai prévu, le président turc a assuré qu’ils feraient tout leur possible pour finaliser la ratification dès que possible. Il a exprimé sa confiance quant à l’accord du président du Parlement pour donner la priorité à cet accord d’adhésion parmi les autres accords internationaux dès que la session parlementaire reprendra. Une annonce qui permet à Erdogan, seul « vainqueur » du sommet de l’OTAN à Vilnius les 11 et 12 juillet dernier, de faire souffler le chaud et le froid sur la politique internationale, bien capable de réclamer d’autres avantages en échanges de cette ratification tant souhaité par les pays de l’OTAN.

La Hongrie, qui est également membre de l’OTAN, doit également ratifier l’entrée de la Suède, mais elle a déclaré qu’elle n’introduirait pas de retards supplémentaires. Son ministre des Affaires étrangères a affirmé que la ratification hongroise était désormais simplement une question technique.

L’exécutif suédois est prudent malgré les signes positifs, car il y a eu des revirements dans ce dossier par le passé. Le Premier ministre suédois, Ulf Kristersson, a salué la décision du président turc comme étant un « bon jour », mais il reste prudent quant aux célébrations triomphantes. Une fois les ratifications turques et hongroises acquises, l’entrée de la Suède dans l’OTAN pourra être célébrée sans délai.

Didier Maréchal & Christian Estevez