Les chercheurs découvrent un incroyable fossile parfaitement conservé d’un petit mammifère croquant un dinosaure!

Des chercheurs ont découvert, en Chine, un fossile incroyablement bien préservé, datant d’il y a 125 millions d’années, représentant un mammifère de la taille d’un blaireau qui attaque un dinosaure trois fois plus grand lors d’une éruption volcanique. Cette découverte offre une preuve suggérant que les dinosaures, malgré leur domination dans la faune préhistorique, pouvaient être attaqués par d’autres animaux, y compris des mammifères.

Jusqu’à présent, on pensait que les mammifères étaient trop petits pour s’en prendre aux dinosaures pendant la période où ils coexistaient il y a plusieurs dizaines de millions d’années. Cependant, ce fossile remet en question cette notion et démontre que les mammifères étaient capables de s’attaquer aux dinosaures, du moins dans certains cas. Les résultats de cette découverte ont été publiés dans la revue « Scientific Reports ».

Ce nouveau fossile est la première preuve qu’il « existait au moins quelques mammifères fougueux, vers le Crétacé, capables de mettre à bas un dinosaure adulte », selon Jordan Mallon, paléontologue au Musée canadien de la nature. En découvrant la roche, « je n’en ai pas cru mes yeux », a déclaré à l’AFP le scientifique qui a cosigné l’étude menée avec ses homologues chinois.

Les deux animaux préhistoriques en question sont un Repenomamus robustus – l’un des plus grands mammifères de son temps mais pesant seulement le tiers de sa proie – et un Psittacosaurus lujiatunensis, un herbivore haut d’un mètre vingt et doté d’un bec semblable à celui d’un perroquet.

Le mammifère ne dévorait pas le dinosaure

La façon dont les deux squelettes sont enlacés montre que le premier ne se repaissait pas du cadavre du dinosaure, selon Jordan Mallon. « Le dinosaure s’est effondré et a coincé une patte arrière du mammifère au creux de ses genoux », ce qui suggère une attaque par le mammifère, relève le paléontologue. Le squelette du dinosaure ne porte pas d’autres traces de morsures, qui seraient typiques de celles que laisse un animal qui a dévoré une charogne.

Il est rare de voir des mammifères s’attaquer à des animaux nettement plus grands qu’eux, mais un exemple contemporain est celui du glouton qui a été observé attaquer un caribou, bien plus imposant que lui. Concernant le fossile, il n’a pas permis de déterminer si Repenomamus robustus chassait en solitaire ou en groupe.

Les deux squelettes, quasiment complets, avaient eux été découverts en 2012 dans le Liaoning, une province du Nord-Est de la Chine. Le site, surnommé « le Pompéi chinois », abrite de nombreux restes de dinosaures et d’autres animaux préservés dans des débris volcaniques similaires à ceux de l’ancienne ville romaine.

La récente découverte va quant à elle être exposée dans le musée dépendant d’une école primaire de la ville chinoise de Weihai.

Angèle Reiner

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