Dans la nuit du 1er au 2 août, nous aurons la chance d’assister à un événement astronomique rare, la super Lune des esturgeons. Voici la meilleure façon de l’observer.

13 pleines Lunes vont se succéder tout au long de l’année 2023. Chacune d’elles s’inscrit dans un cycle appelé “lunaison” au cours duquel la Lune effectue un tour complet de la Terre. Pendant cette phase qui dure environ un mois, la Lune nous apparaît sous différentes formes en fonction de sa position autour de la Terre (qui projette son ombre sur elle). La Lune atteint sa phase “pleine” lorsqu’elle est parfaitement alignée avec la Terre et le soleil.

Observer la Lune est une activité astronomique accessible à tous, et elle brille de manière éclatante les soirs de « pleine Lune ». Cependant, quelques jours dans l’année offrent un spectacle encore plus impressionnant : les « super Lunes ». Ces événements relativement rares, se produisant trois à quatre fois par an au maximum, résultent d’une position particulière de la Terre et de la Lune.

Une « super Lune » se démarque des autres phases lunaires par sa taille et sa luminosité. Pour mériter ce titre, la Lune doit être pleine et se trouver à son périgée, c’est-à-dire au point le plus proche de la Terre. En effet, le mouvement de la Lune autour de la Terre ne forme pas un cercle parfait, d’où la variation de distance qui rend ces occasions rares et spéciales.

La distance entre la Terre et la Lune change quotidiennement, oscillant entre 362 000 et 405 000 kilomètres. Lorsque la Lune est au plus proche de notre planète, elle semble plus grande et plus lumineuse, ce qui sera le cas dans la nuit de ce 1er au 2 août 2023.

La Super pleine Lune de l’esturgeon est qualifiée de « super » en raison de son aspect exceptionnellement grand et lumineux lorsqu’elle se produit au plus proche de la Terre, au périgée. Cette pleine lune, prévue cette année le 1er août, a été appelée « Lune de l’Esturgeon » par de nombreuses tribus vivant autour de lacs, car cette période estivale est propice à la pêche de l’esturgeon. Dans différentes régions du monde, elle a également été désignée sous les noms de « Lune de la moisson », « Lune de la dispute » ou encore « Lune des herbes », reflétant ainsi les diverses connotations culturelles liées à ce phénomène.

Quel rapport avec les « esturgeons » ?

Si nous avons maintenant compris pourquoi la pleine lune de ce mardi allait être « super », penchons-nous maintenant sur la question des esturgeons. Que viennent faire ces animaux marins dans cette histoire d’astronomie ? En réalité, l’explication est assez simple et tient plus de l’histoire que de la physique.

Dans les traditions précolombiennes, les Indiens d’Amérique avaient pour habitude de donner des noms poétiques aux pleines lunes, en fonction des évènements qui survenaient dans le même temps. Le début du mois d’août étant la période parfaite pour pêcher l’esturgeon dans la région des Grands Lacs, ce nom a été donné à la Lune.

Lune rose, Lune bleue : une question de couleur ?

Dans le reste du calendrier on peut retrouver la « Lune rose » en référence à la fleuraison de la Phlox subulata une plante sauvage d’Amérique du Nord. Elle survient au début du mois d’avril. Autre explication, les « Lune bleue » concerne cette fois la 13e pleine Lune d’une année civile ou la deuxième d’un même mois.

Il sera d’ailleurs possible d’en voir une au cours de ce mois d’août 2023, vu qu’une autre pleine Lune est prévue pour le 20 août prochain. Si vous levez les yeux vers notre satellite cette nuit-là, il n’aura pas pris une teinte bleutée particulière, mais ce sera simplement la deuxième pleine Lune du mois. Un phénomène qui n’en reste pas moins rare, car il ne survient que tous les trois ans environ.

Bruno Mariotti