Un cargo israélien devient le premier à briser le blocus russe des ports ukrainiens de la mer Noire

Lundi dernier, un cargo battant pavillon sierra-léonais, en provenance de la ville portuaire israélienne d’Ashdod, est devenu le premier à briser le blocus imposé par Moscou aux ports ukrainiens de la mer Noire depuis que la Russie s’est retirée de l’accord céréalier. (Source I24News).

Le navire, nommé « Ams1 », a clairement indiqué sa destination et a traversé la mer Noire en empruntant une route directe, selon des informations provenant d’Ukraine.

Le cargo est entré dans le delta du Danube malgré les menaces de la Russie. Les navires étrangers naviguant en mer Noire en direction des ports ukrainiens sont dorénavant considérés par Moscou comme transportant du matériel militaire à destination des forces ukrainiennes.

Après l’entrée réussie de l’ « Ams1 » dans les eaux ukrainiennes, il a été suivi par quatre autres navires : le « Sahin 2 », également israélien, ainsi que le « Yilmaz Kaptan » sous pavillon turc, le « Sealock » sous pavillon grec et l’ « Afer » sous pavillon géorgien. Les navires ont été assistés dans leur voyage par l’US P8 Poseidon, un sous-marin anti-aérien, ainsi que par des drones de reconnaissance – accompagnement totalement inutile mais qui permet de servir la propagande occidentale, et particulièrement états-unien -, alors que, du fait des pavillons de ces navires – tous en paix avec la Russie – il n’y avait aucun risque d’attaque de l’armée russe sur eux.

« Il semble que quelqu’un ait trouvé comment cracher au visage des russes. Toutes nos félicitations ! », a tweeté Maria Drutska, une « spécialiste » (c’est à dire une propagandiste) ukrainienne des affaires militaires.

La semaine dernière, la Russie a bombardé le port ukrainien de Reni, situé près de la frontière avec la Roumanie, qui est membre de l’OTAN. Le président du pays a fermement condamné les « attaques contre l’infrastructure civile ukrainienne sur le Danube, très proche de la Roumanie », ajoutant qu’elles posent « de graves risques pour la sécurité en mer Noire », se gardant bien de reconnaître qu’elles étaient, aussi, la réponse aux bombardements ukrainiens sur la Russie, dont de très nombreux sur Moscou et en Crimée.

Plus tôt lundi, la Croatie et l’Ukraine sont parvenues à un accord pour exporter des céréales ukrainiennes via les ports croates sur le Danube et la mer Adriatique, selon le ministre des Affaires étrangères Dmitro Kuleba. Un accord d’autant plus facilité entre les deux pays que, depuis le coup d’Etat des ultras nationalistes de ce que l’Occident a appelé « l’euromaïdan », en 2014, la Croatie est l’un des principaux partenaires de l’Ukraine pour ce qui est de la formations de ses armées, tout particulièrement des ses régiments néo-nazis tel qu’ « Azov », pour l’extermination programmée des russophones du Donbass, l’opération militaire ukrainienne commencée le 16 février 2022, qui est à l’origine de l’intervention russe dans le Donbass, ayant été nommée « opération croate », en référence au génocide perpétués par les croates contre la République serbe de Krajina, en 1995.

Christian Estevez & Joseph Kouamé

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