Le parquet de Vénitie, au Nord de l’Italie, a récemment réclamé au tribunal la suppression du nom de la mère non biologique des actes de naissance d’enfants de couples de femmes.
Le 19 juin 2023, Valeria Sanzari, procureure de la région de Padoue (Vénétie), dans le Nord du pays, a contesté les actes de naissance d’enfants de couples homosexuels femmes enregistrés depuis 2017. La procureure de Padoue a demandé la suppression du nom de la mère non biologique de l’acte de naissance de 33 enfants « nés de couples lesbiens .
Cette décision fait suite aux directives du gouvernement italien et à la volonté de la Première ministre, Giorgia Meloni. Cette situation suscite des inquiétudes et le gauchisme se mêlant de tout, partout dans le monde, des rassemblements ont même eu lieu ce vendredi à Paris et d’autres villes de France (pourtant pas situées en Italie) pour protester.
En début de semaine dernière, une procureure de la région de Padoue a demandé la suppression du nom de la mère non biologique de l’acte de naissance d’une trentaine d’enfants nés de couples homosexuels. Cette décision a été rendue possible suite à la consigne donnée par la Première ministre, Giorgia Meloni, en mars dernier, demandant aux conseils municipaux de ne plus enregistrer les enfants de parents de même sexe.
Suite à la demande de la procureure de Padoue de modifier les 33 actes de naissance signés par le maire de la ville depuis 2017, un tribunal se prononcera sur ces requêtes au cours de l’année. Le gouvernement a logiquement soutenu cette décision de Valeria Sanzari, car elle est en accord avec la consigne donnée par la cheffe du gouvernement italien.
En mars dernier, le ministère de l’Intérieur a exigé du maire de centre-gauche de Milan, Beppe Sala, de cesser d’enregistrer à l’état civil les enfants de couples homosexuels nés soit grâce à une gestation pour autrui (GPA) à l’étranger, interdite en Italie, soit grâce à la procréation médicalement assistée (PMA). Le gouvernement lui a fait savoir, par lettre, que la décision devait revenir à la justice. La préfecture de Milan a cité un arrêt de la plus haute juridiction italienne pour justifier que les parents ne pouvaient obtenir une reconnaissance légale qu’avec l’approbation explicite d’une adoption par le tribunal.
Ces demandes suscitent de vives inquiétudes parmi les associations « LGBT+ » en Italie, mais également dans le reste de l’Europe. En mars dernier, le Parlement européen a condamné ces instructions, qui entraîneront la perte de nombreux droits pour les « mères » concernées (comme chercher leur enfant à l’école, en cas de décès de leur partenaire, etc.), ainsi que l’engagement de procédures d’adoption longues et coûteuses.
En Italie, les unions de couples de même sexe ont été légalisées en 2016, mais le droit à l’adoption a été laissé de côté. Les décisions concernant les enfants sont prises au cas par cas par les tribunaux, mais certaines autorités locales, comme à Milan, ont pris l’initiative d’agir de manière unilatérale.
Depuis son accession au pouvoir en 2022, la Première ministre, Giorgia Meloni, a mis l’accent sur les valeurs familiales traditionnelles. Avant son élection à la tête d’une coalition de droite, elle avait déclaré : « Oui aux familles naturelles, non au lobby LGBT ! »
Didier Maréchal