Depuis avril 2022, plus de 90 000 immigrants ont fait leur arrivée à New York. Selon le maire Éric Adams, la situation ne cesse de s’aggraver mois après mois, avec des immigrants qui se retrouvent entassés dans les rues, cherchant désespérément un logement dans la ville.

« Nous avons besoin d’aide. À partir de maintenant, ça ne peut que s’aggraver… ». A déclaré le maire de New York, Eric Adams. L’ancien capitaine de police, à la tête de la ville depuis 2022, en appelle au gouvernement états-unien, pour lui venir en aide face à un afflux d’ immigrants.

Depuis avril 2022, selon des chiffres officiels, quelques 95 000 immigrants, très majoritairement de pays d’Amérique Centrale et d’Amérique du Sud, sont arrivés dans la « Grosse Pomme », incroyable mosaïque multiculturelle peuplée de 8,5 millions d’âmes. Et ce chiffre pourrait encore augmenter.

Depuis plusieurs semaines, des centaines de jeunes hommes venus du Sénégal, de Mauritanie et de pays voisins s’entassent sur un trottoir devant un hôtel, dans l’espoir d’obtenir un hébergement que la municipalité est légalement tenue de fournir à tout réfugié, demandeur d’asile, immigrant économique. « On est arrivé, on est passé par beaucoup de pays pour arriver là, et on a souffert, on est venu ici parce qu’on a confiance dans ce pays-là, parce qu’on a confiance dans les États-Unis », souffle auprès de l’AFP Abdoullahi Diallo, un Mauritanien de 25 ans. Il dit avoir pris l’avion pour rallier la Turquie, puis le Nicaragua, avant de franchir en bus et à pied la frontière mexicano-états-unienne.

2 300 personnes arrivent chaque semaine

Pas forcément le même son de cloche du côté de la municipalité. «Chaque semaine, 2 300 personnes arrivent à New York pour y trouver refuge. C’est intenable », explique Anne Williams-Isom, adjointe au maire de New York. Pour tenter de réguler les arrivées de plus en plus nombreuses, les autorités comptent même durcir les règles. La municipalité entend dorénavant donner la priorité aux familles et non aux hommes seuls. Le maire veut aussi faire distribuer des tracts à la frontière avec le Mexique pour dissuader les candidats au rêve new-yorkais.

Joseph Kouamé