« Uptobox », un service d’hébergement en ligne français très souvent associé au téléchargement illégal de films et de séries, n’est actuellement plus disponible en raison d’une intervention policière menée dans les installations de Scaleway et OpCore.
D’après les informations de « L’Informé », une descente de police impliquant environ vingt policiers a été menée le 19 septembre en réponse à une requête de la justice. Cette intervention fait suite à une action collective des géants de l’industrie cinématographique tels que Disney, Warner Bros, Paramount, Columbia, StudioCanal, ainsi qu’Apple et Amazon. Ces entreprises ont exprimé leur souhait de voir « Uptobox » fermer ses portes en raison de son rôle dans le téléchargement illégal de films, de séries, et plus encore.
La localisation des serveurs d’Uptobox était un enjeu crucial, et la police a pu identifier leur emplacement grâce à une erreur. Un individu se faisant appeler Starouille sur X/Twitter avait partagé une photo en 2018, ce qui a permis aux enquêteurs d’établir un lien avec les centres de données situés à Vitry-sur-Seine. À la suite de l’opération policière, Starouille a rendu son compte X/Twitter privé.
Les policiers sont à la recherche de plusieurs éléments essentiels. Tout d’abord, ils espèrent obtenir les identités des individus qui dirigent « Uptobox », notamment ceux qui pourraient être liés aux contrats de location conclus avec Scaleway. De plus, ils cherchent à identifier les utilisateurs ayant souscrit un abonnement payant sur « Uptobox » pour bénéficier de téléchargements à grande vitesse. Ces informations sont cruciales pour l’industrie cinématographique, car elles serviront à estimer les réparations financières potentielles dans l’éventualité d’une action en justice.
En parallèle, les policiers ont pris la mesure de déconnecter les serveurs pour éviter toute suppression de données à distance. C’est pourquoi le site est actuellement inaccessible en ligne.
Sur X/Twitter, « Uptobox » a communiqué qu’il avait perdu l’accès aux serveurs contenant les fichiers des utilisateurs. Le site pirate a néanmoins affirmé que la base de données n’a pas été affectée, car elle est hébergée ailleurs. En parallèle, « Uptobox » a annoncé que les serveurs qui alimentent le site ont été totalement effacés.
Le site tente de rassurer en expliquant que les données des utilisateurs ne sont pas perdues et qu’il sera possible de rétablir la correspondance entre les fichiers et les comptes une fois que l’accès aux serveurs sera rétabli. Cependant, cela dépendra de la possibilité de récupérer ces serveurs.
« Uptobox » a déjà été précédemment ciblé par les autorités. Il y a quelques mois, le système judiciaire avait ordonné aux fournisseurs d’accès Internet tels qu’Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free de bloquer l’accès au site pirate. Toutefois, cette mesure de blocage était basée sur les DNS, ce qui signifiait qu’il suffisait de les modifier pour retrouver l’accès au site. De plus, une nouvelle version du site avait émergé sous le nom de domaine uptobox.eu, contournant ainsi le blocage initial. Néanmoins, la justice avait ensuite émis une décision de blocage pour le site uptobox.eu également.