Le général Brice Oligui Nguema semble envisager une candidature à la prochaine élection présidentielle, bien qu’il l’ait exprimé de manière indirecte.
Dans une interview accordée au média « Jeune Afrique », l’actuel président de la transition, Brice Oligui Nguema, a précisé ne pas avoir été impliqué dans l’élaboration de la Constitution ni dans la révision du code électoral.
Depuis le coup d’État du 30 août, une Charte de transition a été établie pour délimiter les règles du pouvoir et fournir des détails significatifs sur ce que les Gabonais peuvent anticiper en matière de gouvernance dans les années à venir.
Selon l’article 44 de cette Charte : « Les membres du Gouvernement de la Transition ne sont pas éligibles à l’élection présidentielle qui sera organisée pour marquer la fin de la Transition. Les officiers supérieurs des Forces de Défense et de Sécurité, nommés membres du Gouvernement, réintègrent leurs corps d’origine à la cessation de leurs fonctions ministérielles ». A aucun moment, l’éligibilité de l’actuel président de transition, Oligui Nguema n’a été mentionné.
Au journal « Jeune Afrique » , le président de la transition a affirmé que : «L’esprit de la charte est de s’assurer que toutes les personnalités ayant un rôle prépondérant dans la restauration des institutions et l’écriture de la Constitution ou la révision du code électoral ne soient pas tentées d’écrire en leur faveur les éléments susceptibles de biaiser une fois de plus le processus électoral. Le président de la Transition n’étant pas un des acteurs de la mise en œuvre du nouveau code électoral et de la nouvelle Constitution, il n’est donc pas soumis à cette restriction.».
« Pendant ce temps, la durée de la période de transition n’a pas encore été clairement définie, mais elle pourrait s’étendre sur au moins deux ans, se terminant en 2025. Le Premier ministre de transition, Ndong Sima, a qualifié cette période de deux ans avant les élections libres promises au Gabon par les militaires qui ont renversé le président Ali Bongo de « but raisonnable » dans une déclaration à l’AFP le 10 septembre dernier. Il a également exprimé son intérêt pour la prochaine élection présidentielle tout en soulignant que « l’avenir est entre les mains de Dieu ». »
Joseph Kouamé