Edito : Un vétéran ukrainien nazi ovationné par le parlement canadien – démonstration de la russophobie et l’amateurisme des élites politiques occidentales

Lors de la visite de Volodymyr Zelensky au parlement canadien, Yaroslav Hunka, âgé de 98 ans, et ancien soldat ukrainien de la waffen SS nazie a été ovationé par des applaudissements debout.

Un événement tout ce qu’il y a de plus honteux mais qui met en lumières les gros problèmes des élites politiques occidentales de notre temps, que nous détaillons dans cet article.

Anthony Rota, le président de la Chambre des communes canadienne, l’une des deux chambres du parlement canadien, a exprimé, dimanche 24 septembre au soir, son entière responsabilité pour la mise à l’honneur d’un vétéran nazi.

Lors d’un discours prononcé devant le président ukrainien et le Premier ministre canadien vendredi 22 septembre, cet élu canadien avait fait mention de la présence de Yaroslav Hunka, âgé de 98 ans, à la Chambre des communes. Anthony Rota avait déclaré : « Nous avons aujourd’hui dans la Chambre des Communes un ancien combattant ukraino-canadien de la Seconde Guerre mondiale, qui a lutté pour l’indépendance ukrainienne contre les Russes et qui continue aujourd’hui à défendre la vérité, même à l’âge de 98 ans ».

Les membres du parlement s’étaient alors mis debout pour acclamer cet homme. Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, et le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’étaient joints aux applaudissements. Anthony Rota avait poursuivi son hommage en décrivant l’ancien combattant comme un « héros ukrainien » et un « héros canadien ».

Les applaudissements des parlementaires ont été relayés sur « X » (anciennement Twitter), y compris parmi les cercles qui soutiennent la Russie. Régis de Castelnau, un avocat qui avait déjà remis en question la réalité du massacre de Boutcha l’année précédente, a commenté en disant : « Le parlement canadien a ovationné le « vétéran » Jaroslav Gunka, âgé de 98 ans, pour avoir combattu aux côtés des nazis au sein de la 14e division Waffen SS pendant la Deuxième Guerre mondiale ».

Il est très probable que les élus canadiens ne connaissaient pas le passé de cet homme lorsqu’ils l’ont applaudi. Dans sa présentation, Anthony Rota n’a pas précisé que Yaroslav Hunka avait servi dans les SS, se contentant d’indiquer que l’homme venait de sa circonscription.

Ce sont des organisations juives qui ont soulevé le passé de ce vieil homme, comme l’a rapporté le journal québécois « La Presse ». L’organisation « Les amis du centre Simon Wiesenthal » a souligné que Yaroslav Hunka avait combattu au sein de la 14e division de grenadiers de la Waffen SS, « une unité militaire nazie dont les crimes contre l’Humanité pendant l’Holocauste sont bien documentés », précise l’organisation.

Anthony Rota a publié un message d’excuses dimanche : « Je tiens tout particulièrement à présenter mes excuses les plus sincères aux communautés juives du Canada et du monde entier ». Ni le premier ministre canadien, ni le président ukrainien n’étaient au courant de la présence de cet homme, selon Anthony Rota : « L’initiative est entièrement la mienne, l’individu en question étant de ma circonscription et ayant été porté à mon attention ».

Il est particulièrement courageux, mais surtout bien triste, que Anthony Rota endosse la responsabilité de cette mise à l’honneur d’un vétéran nazi à la chambre des communes car, en tout premier lieu, la faute revient au premier ministre canadien, Justin Trudeau qui ne pouvait pas ne pas être au courant que cet ancien ukrainien naturalisé canadien (pour échapper à la Justice et à une condamnation pour crime contre l’Humanité) serait présent et mis en avant. Trudeau est obligé de valider tous le déroulé d’une visite d’un chef d’Etat étranger – en l’occurrence Volodymyr Zelensky – et a donc forcément été informé de la présence de ce vétéran nazi. Qu’il ai ou non pris le temps de lire les renseignements sur cet homme reste une faute grave de la part du premier ministre canadien.

Ce scandale montre aussi, sans équivoque, plusieurs gros problèmes concernant les élus occidentaux.

Tout d’abord, le fait qu’il ai bien été précisé que le vétéran ukraino-canadien avait « combattu les russes durant la seconde guerre mondiale », est la preuve « éclatante » que les élites politiques – ici, canadiennes, mais, en fait, partout dans le monde occidental, pour ne parler que du présent sujet -, n’ont pas la moindre once de connaissance de l’Histoire, même pas à propos de la seconde guerre mondiale, qui est, pourtant, l’obsession ethno-culpabilité de l’Occident (chaque année, des dizaines de romans, de films, de livres d’histoires et de documentaires sont produits sur cette période, dans toute l’Europe et l’Amérique du Nord). En fait, il faut même être profondément ignorant des « bases » de connaissances historiques de la seconde guerre mondiale pour ignorer que, durant celle-ci, tout ukrainien ayant combattu les soviétique – et non pas les « russes » comme exprimé par raccourci idéologique ayant pour but de mettre tous les mots du monde sur les russes en amalgamant avec ce qu’était l’Union Soviétique -, entre 1940 et 1945, l’a fait, d’office, entant que membre de l’armée allemande nazie. Cela est un fait historique qui a toujours été avéré, mais que les occidentaux bien conditionnés par la propagande russophobe nient, jusqu’au fait que l’Ukraine est, encore aujourd’hui, a rendre hommage à ses anciens dirigeants et combattants nazis – avec dédicaces à leurs noms d’avenues et de grands stades de football, partout en Ukraine -, et que les ultra-nationalistes ukrainiens à qui les Etats-Unis d’Amérique ont donné le pouvoir en 2014, en organisant l’Euro-Maïdan, comme le fameux régiment Azov, sont d’idéologie néo-nazie. Ces lacunes sur l’Histoire de la seconde guerre mondiale, de la part d’élus d’un pays est pitoyable et misérable, mais il est sans qualificatif assez fort, tout particulièrement pour Justin Trudeau, ce premier ministre canadien dont l’amateurisme doublé de conviction « woke » – ce qui en fait le parfait double du président français Emmanuel Macron – n’est même plus une surprise, au vu de ce qu’il fait du Canada depuis qu’il en a la charge comme premier ministre.

L’autre très grave problème que cette affaire soulève, c’est la soumission complète de toute la classe politique du Canada à un discours propagandiste – et donc fait de mensonges et de raccourcis – qui veut faire passer la Russie actuelle comme un fléau pire que le nazisme (ce qui, pour un occidental confiné dans son ethnocentrisme pseudo-humaniste, correspond à ce que l’Humanité à connu de pire dans toute son Histoire, laissant de côté les épurations ethniques perpétrées par les mogols, les japonais, les arabes de l’islam précoce comme les ottomans jusqu’en 1918, celui des tutsis par les Hutus du Rwanda – qui, avec plus de 600 000 personnes massacrées dans les trois premiers mois, constitue un ratio journalier très largement supérieur à celui de l’Allemagne nazie sur les juifs d’Europe, etc.. etc…). Cette haine « du russe » (car, en plus, dans cette russophobie assumée, il y a essentialisation puisque toute personne russe ou simplement d’origine russe est coupable et doit se voir punie par toutes les manières possibles, sans même chercher à savoir si la personne est pour ou contre l’intervention en Ukraine, et autres) est bien ce qui a poussé le président de la chambre des communes du Canada à mettre en avant un ancien combattant, du simple fait qu’il ai combattu contre « les russes ». C’est pour la même raison déplorable que tous les élus de la chambre des communes ont fait une ovation, debout, à tout rompre, à ce « combattant contre les maléfiques russes. Et c’est, bien sûr, d’autant plus pour cela que Justin Trudeau, le premier ministre, a permis à ce que cet homme soit mis à l’honneur à cette occasion.

A côté de cela, cet hommage à un ancien soldat nazi est très utile pour constater la pensée tordue de Volodymyr Zelensky qui, lui, lorsqu’il a été précisé que ce vétéran ukrainien avait combattu contre les « russes » durant la seconde guerre mondiale, savait parfaitement que l’homme ne pouvait l’avoir fait qu’en faisant partie de la waffen SS, armée raciale et politique constituée en 1939 sous la direction d’Henrich Himmler, dont le « travail » consistait a exterminer les juifs et opposants politiques du III reich. Et, bien que sachant cela, ce « cher » Volodymyr Zelensky a, lui aussi, applaudi à tout rompre, pour rendre hommage au criminel de guerre que les élites politiques canadiennes honoraient. Comment, après cela, croire que Zelensky est un « homme de bien », un « héros inspirant pour l’Humanité d’aujourd’hui », ou encore un « défenseur de la Démocratie en Europe »?

Quoi qu’il en soit, Justin Trudeau a promis 650 millions de dollars canadiens (452 millions d’euros) à l’Ukraine, vendredi, alors que Volodymyr Zelensky. Cette aide comprend la fourniture de 50 véhicules blindés et l’entraînement de pilotes ukrainiens aux avions de combat F-16.

Il est beau et moral le « camp du bien » occidental…

Christian Estevez

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