Demain, mardi 17 octobre, le Parti socialiste organise une réunion de son conseil national pour discuter de la possibilité de quitter la coalition « NUPES », en raison des positions prises par certaines figures de La France Insoumise, concernant le conflit entre Israël et le Hamas.
François Hollande est d’avis que le PS doit « retrouver son autonomie » et « sa direction ». Cependant, le premier secrétaire, Olivier Faure, qui soutient fortement la Nupes, ne prévoit pas de céder la coalition à Jean-Luc Mélenchon.
Depuis le rejet de l’appellation « terroriste » pour le Hamas par Jean-Luc Mélenchon et certains dirigeants de son parti d’extrême-gauche « La France Insoumise », l’avenir de la Nupes est incertain. Plus que jamais, la continuité de cette alliance de gauche d’idéologie gauchiste est en péril. Le Parti socialiste a annoncé qu’il tiendra, demain, mardi 17 octobre au soir, une réunion de son conseil national pour discuter d’une possible sortie de cette coalition, principalement en raison des positions de La France insoumise sur le Hamas.
La fin de la Nupes pourrait être actée par ce conseil national si le Parti socialiste choisissait de se retirer de cette coalition qui a vu le jour en mai 2022, regroupant La France Insoumise, le PS, le Parti Communiste et les soi-disant « Écologistes » d’ EELV. Cette réunion était initialement prévue pour samedi, mais le premier secrétaire, Olivier Faure, a décidé de la reporter en raison du contexte tragique lié à l’assassinat d’un enseignant par un ancien élève radicalisé, survenu vendredi à Arras.
La réunion, prévue à partir de 19h30 et rassemblant environ 300 cadres du parti, promet d’être tendue. Depuis que Jean-Luc Mélenchon et certains dirigeants de La France insoumise ont refusé de qualifier le Hamas de « terroriste » suite à son attaque sans précédent contre Israël et, tout particulièrement, ses actes de barbarie extrême, y compris contre des nouveau-nés, tous les opposants internes à Olivier Faure, qui sont hostiles à la Nupes, ont exprimé leur désir de voir le PS quitter cette coalition, qui est largement sous l’influence de LFI.
C’est notamment le cas de la présidente de la région Occitanie, Carole Delga, qui parle de « faillite morale », la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui évoque « une mésalliance », ou encore le maire de Rouen et rival interne d’Olivier Faure, Nicolas Mayer-Rossignol, qui en fait « une question de principe ».
Cependant, Olivier Faure, un ardent défenseur de l’union de gauche, ne compte pas abandonner la Nupes à Jean-Luc Mélenchon. Après avoir exprimé dans le média « Libération » que les prises de position de LFI concernant le conflit entre Israël et le Hamas pourraient avoir des conséquences graves sur l’avenir de l’alliance, il aspire à un rééquilibrage de la Nupes. Il critique « la méthode Mélenchon » qui, selon lui, ne cherche pas à trouver un point d’ancrage au centre du rassemblement de la gauche mais tend à radicaliser les positions. Son entourage a déclaré : « La Nupes telle qu’on l’a connue jusqu’à aujourd’hui, nous pensons que c’est la fin. »
La pression s’intensifie d’autant plus depuis que le Parti communiste français (PCF) a semblé également envisager une sortie de la coalition. Lors de son propre conseil national, ce dimanche 15 octobre, le PCF a voté en faveur d’une résolution qui conclut que la Nupes s’était transformée en « une impasse » et a appelé à une « nouvelle forme d’union » de la gauche.
Joseph Kouamé