Guerre Russie-Ukraine : En réponse au silence de Volodymyr Zelensky, des familles de militaires disparus organisent des manifestations.

Lundi 16 octobre dernier, environ 200 individus ont participé à une manifestation pour critiquer le manque de transparence de Kiev concernant le sort de leurs proches portés disparus ou capturés par les forces armées russes.

Dénonçant le « mutisme » du président Volodymyr Zelensky et du haut commandement militaire, des familles de soldats ukrainiens portés disparus ou capturés ont organisé une manifestation ce lundi à Kiev, en Ukraine. Près de 200 participants, principalement des femmes, se sont rassemblés dans le centre de la capitale ukrainienne avant de marcher jusqu’à un poste de contrôle militaire, situé à proximité des bureaux de Volodymyr Zelensky, où ils ont demandé à être reçus par le président.

« Zelensky! Zelensky! », ont-elles scandé, certaines en pleurs, criant leur colère aux soldats et policiers postés là. « Vous emmenez nos hommes à l’abattoir », a crié une femme. « Où sont-ils ? Rendez-nous nos enfants », hurlait une autre manifestante.

La guerre en était à son 600ème jour lorsque cette manifestation a eu leu, et la contre-offensive ukrainienne enregistre peu de progrès. Les familles se plaignent du manque d’informations fournies par le commandement militaire, qui, selon leurs accusations, refuse souvent de communiquer avec elles. Les différentes unités où leurs proches servaient se battent principalement dans la région du Donbass à l’Est, et la Russie n’a pas fourni de listes complètes de prisonniers de guerre ni donné accès aux centres de détention.

Le président Zelensky n’est pas venu rencontrer les manifestants, ces derniers ont pu remettre des lettres à un représentant de la présidence.

Nadia Primak, âgée de 16 ans et résidant à Zaporijia, tient une photo de son père porté disparu dans la région de Donetsk, ainsi que de son frère de 28 ans, qui combattait au sein de la 36e brigade et est détenu depuis 18 mois. La famille a pris connaissance de son sort en le voyant dans une vidéo russe. « Nous sommes venus aujourd’hui parce que nous voulons savoir où est mon père, où est mon frère … Nos autorités gardent le silence. Pourquoi ne disent-elles rien ? », demande la jeune fille. « Nous voulons la vérité et que les commandants viennent nous parler », renchérit sa mère, Vira. « Mais ils éteignent leur téléphone, alors nous ne pouvons pas les appeler ».

Didier Maréchal

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